La sérénité affichée dans les ambassades d’Irak à travers le monde

Les ambassades d’Irak à travers le monde affichaient hier une certaine sérénité, malgré l’effondrement du régime de Saddam Hussein, affirmant continuer à travailler normalement. Pour le chargé d’affaires irakien à Bruxelles, Ryad al-Wayos, l’ambassade fonctionnait normalement hier et continuait de « représenter le gouvernement irakien actuel », même si elle n’a plus de contact depuis huit jours avec Bagdad, « à cause des ruptures de communication ». Il a ajouté représenter « un pays souverain et membre des Nations unies », qualifiant la présence américano-britannique en Irak d’« occupation pure et simple ». On est de fait dans une nouvelle situation politique puisque le régime est tombé, et donc « L’ambassade ne peut plus fonctionner », a en revanche indiqué le ministère belge des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole Didier Seeuws, qui affirme que la Belgique « examine les conséquences juridiques à tirer ». L’ambassade d’Irak à Moscou affichait hier une certaine sérénité, affirmant que tous ses services fonctionnaient « comme à l’accoutumée ». L’ambassadeur d’Irak Abbas Khalaf, qui avait jusqu’ici l’habitude de donner des conférences de presse quotidiennes, ne s’est cependant pas exprimé hier devant les médias, selon l’agence Interfax. À Damas, la section des intérêts irakiens – les relations diplomatiques syro-irakiennes étant interrompues depuis 1980 – semblait également fonctionner. Mais la confusion perçait cependant parfois sous la sérénité apparente. « Je n’ai rien décidé encore (...), J’attends », a déclaré l’ambassadeur d’Irak à Doha, Fakhri Hammoudi al-Doulaimi, même si sa chancellerie fonctionnait hier.