Rechercher
Rechercher

Actualités

Éducation - Conférence au Collège des Apôtres, Jounieh L’enseignement doit correspondre aux besoins du marché

Une conférence sur la situation de l’enseignement technique au Liban, organisée par le Rassemblement des ligues des anciens des instituts privés, s’est tenue au Collège des Apôtres, Jounieh, sous le patronage du président de la République, Émile Lahoud, représenté par le ministre de l’Environnement, Michel Moussa. Plusieurs spécialistes pédagogiques étaient présents. Leurs interventions étaient principalement axées sur l’importance de redorer le blason des spécialisations techniques, et de faire correspondre les études aux besoins du marché du travail. Carmen Zoughaib, représentant le Rassemblement, a évoqué les difficultés par lesquelles passe le secteur, notamment le nombre très réduit de postulants pour l’enseignement technique, et le fait que la plupart des élèves qui abandonnent les écoles publiques intègrent le marché du travail sans aucune formation. Mme Zoughaib a remarqué que les formations techniques se faisaient sur trois niveaux : la spécialisation, le savoir-faire et l’artisanat. Elle a également dénoncé le fait que l’enseignement technique au Liban est dominé par une mentalité purement académique, d’où le fait que beaucoup de diplômés n’ont pas le savoir-faire technique et professionnel nécessaire. « Il faut libaniser la main- d’œuvre, afin de se passer des techniciens étrangers », a-t-elle conclu. Les spécialistes se sont ensuite succédé à la tribune. Jean Abou Mansour a considéré qu’il fallait remodeler le secteur de l’enseignement supérieur dans le sens de la modernisation et du progrès. Il a évoqué les avantages de la nouvelle classification des diplômes professionnels et techniques, actuellement considérés comme des diplômes d’enseignement supérieur. Les solutions aux problèmes de ce secteur ont été présentées par Abdel Magid Abdel Ghani, qui a parlé de l’importance de définir les objectifs de l’enseignement technique, de l’amélioration des compétences et de l’image de ce secteur. Quant à Nabil Naccache, il a insisté sur la nécessité d’adopter une politique pédagogique orientée vers les besoins du marché, ce qui serait tributaire de quatre facteurs : assurer la croissance de l’économie nationale, rendre la main-d’œuvre locale compétitive, mettre au point un programme d’orientation pour les étudiants et définir une stratégie pédagogique. Josiane Fahed Srih, quant à elle, a démontré que le Liban avait besoin de former ses forces vives aux nouvelles technologies. Les recommandations publiées à l’issue du séminaire sont nombreuses, notamment : considérer l’enseignement technique et professionnel comme un facteur d’augmentation de la productivité, accorder des bourses, renforcer la présence des instituts techniques dans les régions éloignées, développer le secteur afin qu’il réponde davantage aux besoins du marché du travail, organiser des sessions de formation pour la main-d’œuvre, améliorer l’image de ce secteur...
Une conférence sur la situation de l’enseignement technique au Liban, organisée par le Rassemblement des ligues des anciens des instituts privés, s’est tenue au Collège des Apôtres, Jounieh, sous le patronage du président de la République, Émile Lahoud, représenté par le ministre de l’Environnement, Michel Moussa. Plusieurs spécialistes pédagogiques étaient...