Droits de l’homme Affaire Sadr : appel de Solida aux autorités libyennes

Le mouvement franco-libanais Soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) a demandé hier à la Libye de « révéler le sort réservé à l’imam Moussa Sadr, à cheikh Mohammed Yacoub et à Abbas Badreddine », d’autant plus que la Libye préside actuellement la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Dans un communiqué de presse, le mouvement rappelle que l’imam avait entrepris en août 1978 une tournée régionale, qui devait le conduire jusqu’en Libye le 25 août où il était invité par les autorités libyennes. Et de poursuivre : « Le 31 août 1978, l’imam Moussa Sadr et ses deux compagnons de voyage, cheikh Mohammed Yacoub et le journaliste Abbas Badreddine, disparaissent en Libye, le jour même de leur rendez-vous avec le président Mouammar Kadhafi. » Solida ajoute : « Les autorités libyennes affirment que ceux-ci ont quitté clandestinement le pays à destination de l’Italie avant le rendez-vous, déclarations démenties par les enquêtes libanaises et italiennes et par le jugement d’un tribunal italien. » « D’autres sources affirment au contraire que la rencontre avec Mouammar Kadhafi a bien eu lieu, a été houleuse et que les trois visiteurs ont été incarcérés à l’issue de la réunion », poursuit le communiqué avant de conclure : « La déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1992, oblige les États à enquêter sur les disparitions qui surviennent sur leur territoire. Le mouvement Solida demande aux autorités libyennes de se conformer à cette obligation en élucidant ce cas de disparition. »