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Vie politique - Une nouvelle formule pour éviter un éclatement au sein de l’Exécutif Les délégués de Baabda et de Koraytem appelés à plancher dès cette semaine sur les sujets de discorde

Le message est simple et clair : les développements en rapport avec la guerre en Irak ne permettent pas un éclatement au sein de l’Exécutif et donc un changement de gouvernement dans les circonstances présentes. Nul n’ignore que les tiraillements et les divergences entre le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement, Rafic Hariri, ont atteint un seuil critique. Mais les deux hommes sont condamnés à coexister et à trouver un moyen de gérer au mieux leurs différends, dans l’attente d’un déblocage régional qui permettrait d’opérer un changement ministériel. Une nouvelle formule a été convenue sur ce plan au cours de l’entretien que le chef de l’État et le Premier ministre ont eu vendredi dernier au palais de Baabda. Le président Lahoud et M. Hariri ont décidé lors de cette réunion de charger une commission mixte de plancher, dès cette semaine, sur les principaux dossiers qui entretiennent la tension entre eux. Cette commission regroupe des ministres et des hauts fonctionnaires désignés par chacune des deux parties. Le président Lahoud et M. Hariri seront représentés, le premier par le vice-Premier ministre, Issam Farès, et le directeur général du palais présidentiel, Salem Bou Daher, le second par le ministre d’État Bahige Tabbarah et le secrétaire général de la présidence du Conseil, Souheil Bougi. D’autres hauts fonctionnaires seront mis à contribution, en fonction des sujets débattus. Pour l’heure, les délégués de Baabda et de Koraytem sont appelés à plancher sur trois dossiers principaux : la réorganisation du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) ; le mécanisme de fusion entre les banques et l’émission de bons du Trésor en vue de financer certaines expropriations. Lorsque les hauts fonctionnaires dégageront un terrain d’entente sur chaque point, séparément, le dossier en question sera finalisé par les ministres Farès et Tabbarah qui soumettront leurs propositions au Conseil des ministres. Cette nouvelle formule de coopération entre Baabda et Koraytem a pour avantage de maintenir un minimum de cohésion au sein de l’Exécutif et d’éviter que les éternels tiraillements entre les deux parties n’aboutissent à une paralysie pure et simple de l’action gouvernementale. Il reste que deux dossiers majeurs ne semblent pas être inclus dans ce mécanisme de décrispation forcée : la privatisation de la téléphonie mobile et les nominations diplomatiques. Or, les récents tiraillements entre le président Lahoud et M. Hariri portaient précisément sur ces dossiers cruciaux. Et rien n’indique, au stade actuel, qu’un dénominateur commun soit sur le point d’être trouvé sur ce plan entre les deux parties. La question qui se pose à cet égard est de savoir jusqu’à quand le pouvoir pourra continuer à ajourner le règlement des problèmes aussi cruciaux que la privatisation du cellulaire et la réactivation de l’appareil diplomatique de l’État.
Le message est simple et clair : les développements en rapport avec la guerre en Irak ne permettent pas un éclatement au sein de l’Exécutif et donc un changement de gouvernement dans les circonstances présentes. Nul n’ignore que les tiraillements et les divergences entre le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement, Rafic Hariri, ont atteint un seuil critique. Mais...