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PRODUITS DE BEAUTÉ La panoplie chimique du « mieux paraître »(photos)

Si, pendant longtemps, l’élaboration et la mise au point de crèmes, onguents, pommades et autres élixirs destinés à l’embellissement étaient considérées comme une activité quasi secrète de «la chambre des dames», avec le temps et l’évolution des mœurs cette activité a réussi à accéder au rang d’une industrie et d’une véritable science «du mieux paraître». Aujourd’hui, les grands laboratoires fabriquant des cosmétiques ont leurs centres de recherche en collaboration étroite avec des dermatologues, des chimistes, des biologistes, des pharmaciens et des chercheurs. Ils démontrent ainsi que les produits «cosmétiques» exercent une action «réelle et mesurable, scientifiquement contrôlée». En effet, là où la «science du derme» penchait sur la peau malade, la science «cosmétologique» s’est mise à l’écoute et à l’étude de la peau saine. En se fixant comme objectif l’étude de ses systèmes de défense, ses réactions, son vieillissement. C’est en grande partie grâce à ces recherches très innovatrices que l’on connaît aujourd’hui en détail le fonctionnement de cet organe très complexe qu’est la peau et ses multiples réactions. On a enfin réalisé que cette couche protectrice n’était nullement une barrière infranchissable, mais un vigilant agent «garde-frontières». Effectivement, s’il est, de l’avis des spécialistes, très difficile et compliqué de faire pénétrer un produit actif à la peau, l’effort n’est pas sans récompense. Les années gagnées aux rides sont là pour illustrer la performance. Des produits « intelligents » Il y a une vingtaine d’années, les produits cosmétiques se limitaient à sentir bon, à être agréables au toucher et pas agressifs sur la peau, tout en admettant que leur efficacité connaissait des limites, pas toujours très larges... Leurs effets se concrétisaient par la conservation du capital naturel et par quelques «avantages» acquis au prix de soins assidus et onéreux. On privilégiait les matières naturelles et on se méfiait des produits industriels sans les exclure toutefois de la panoplie des soins. Les formules des produits de beauté immuables, à base de matières «naturelles», se transmettaient de mère en fille et le secret des formules n’était confié qu’à quelques élues, mises au secret par faveur spéciale... L’industrialisation cosmétologique et le XXe siècle ont mis fin à ces pratiques... Les connaissances scientifiques actuelles ont hissé la cosmétologie au niveau d’une science sûre et bien souvent miraculeuse. L’action de chaque substance entrant dans la composition d’un produit est connue et étudiée minutieusement. Les risques potentiels sont détectés d’avance, les associations testées, les effets-doses étudiés. De très importants groupes financiers n’hésitent pas à investir dans la recherche de nouveaux produits ou de nouvelles matières premières. Biologistes, chimistes, gérontologues, médecins et industriels se sont associés dans une croisade contre la laideur, la graisse, l’usure et les démolitions des ans... Avec des «pics» et des «plongées», la croisade avance... Forme, beauté et jeunesse deviennent mots d’ordre universels. Ils se traduisent en investissements, créations d’emplois, un meilleur entretien du capital physique individuel. Pour la première fois dans l’histoire des hommes, la décrépitude et la fragilité de l’enveloppe humaine deviennent source de vie et de revenus... De quoi faire accepter sans rancune le legs si amer et injuste de la laideur physique, puisque les moyens existent de réparer les criminels ratages de la nature... Lisez les étiquettes Il faut s’intéresser davantage à ce que disent les étiquettes des produits de soins de beauté. Ainsi, il est bon à savoir si une crème hydratante contient effectivement un humectant (glycérine ou sorbitol) et un émolient, qui constitue une barrière contre l’évaporation (vaseline ou lanoline). Elle peut aussi contenir des ingrédients plus sophistiqués, tels que les alpha hydroxy-acides (ou AHA) qui libèrent leurs propriétés humectantes en milieu Ph neutre. En milieu acide, les AHA deviennent exfoliants. Les acides lactiques qui retiennent l’eau se retrouvent dans les crèmes au collagène et à l’élastine. L’acide hyaluronique et l’urée se retrouvent dans les crèmes dermatologiques plutôt que dans les cosmétiques, car ils piquent un peu. Il faut aussi surveiller ses propres réactions aux allergies en employant un produit de soins. Certains produits, en effet, surtout parfumés, peuvent être à l’origine de manifestations allergiques paraissant inexplicables... COLLECTIONS L’hiver 2004 « griffe » Dior Galliano n’a peur ni de l’adversité ni de l’insolite. La preuve? Sa collection de l’hiver prochain: le mariage insolite du latex avec le satin. Une confrontation qui, certes, ne manque pas d’originalité. Mais qui soupçonnerait Galliano de vouloir passer inaperçu? Résumons la démarche: un vêtement d’homme, ajusté, couvrant le buste, comme celui qu’on portait du XIIe au XVIIe siècle en France, de couleur rose, rebrodé, sur un pantalon serré, lacé de haut en bas, en latex... rouge. Sur le plan technique: une performance. Mais, et c’est bien le cas de toute la collection, l’extrême fantaisie de ces créations limite leur portée. Mais Galliano, on le sait, ne s’arrête pas à ces sordides détails. Une imagination débridée, un travail de virtuose, une palette éblouissante... Galliano, décidément, a du génie, de l’audace et de l’art. Mais on est en droit de se demander quelle femme aura le courage de porter sa jupe translucide, en latex, sur un string rouge! Indépendamment de ces considérations, on ne peut qu’admirer son génie et ses performances. Ses tuniques de jersey, à bretelles glissant sur des justaucorps en vinyle, retenues de strass, sont l’œuvre d’un maître. Même si la couture est un art pas du tout mineur, elle doit répondre à sa fonction. La colleciton Galliano pour Dior est un véritable feu d’artifice d’idées, d’insolite, de créativité, d’imagination. Mais la principale fonction du vêtement est-elle de travestir? Lingerie, objet de tous les désirs On pourra difficilement prétendre que le corset est un ami de la femme. Appareil tortionnaire, imposant au corps féminin un supplice écrabouilleur contre la dissimulation de quelques paquets de graisse mal placée, cet objet reprend du service, réapparaît de temps en temps. Né en 1870, le superbe engin de torture avait disparu, à cause de ses ravages et de la versatilité des vogues, des armoires contemporaines. Quelques créateurs nostalgiques le font parfois revivre le temps d’une vogue, heureusement très passagère. Il faut dire que le sport et la diététique ont réussi à le marginaliser. Les temps et les us actuels préfèrent l’action au camouflage. Régimes alimentaires, massage et sport combattent excès de courbes et capitons sans écrabouiller entrailles et viscères. Le corset toutefois est loin d’avoir disparu de l’imagerie érotique, faisant rêver plus d’un nostalgique des coutumes galantes d’antan. Il y a quelques mois, une exposition à Paris retraçait, au cœur du Marché aux Puces, l’histoire de ce symbole de tous les désirs de 1870 à 1970. Un siècle de soupirs et de pâmoisons évoqué par des pièces devenues précieuses et rares. L’exposition, après Paris, fut répétée en Chine où elle a rencontré un immense succès. Fascinés, les Chinois, maîtres incontestés du raffinement en art érotique, découvraient en ces pièces d’un autre temps des résonances qui ensorcelaient sens et imagination. SOINS CAPILLAIRES Les cheveux en quatre Les soins du cuir chevelu sont indispensables autant pour éviter les pellicules, la chute capillaire et l’hyperséborrhée (excès de graisse) que pour la beauté de cette précieuse parure féminine. En effet, c’est le cuir chevelu qui reflète l’état de santé du corps et de l’organisme en général et non pas, comme on le pense généralement, la chevelure qui n’est que son produit... Composé de trois couches superposées (épiderme, derme et hypoderme), le cuir chevelu a la même structure que la peau qui recouvre le reste du corps. Le cuir chevelu toutefois, même s’il a la même structure, il est beaucoup plus vascularisé. Une petite coupure peut saigner bien plus abondamment que sur une autre partie du corps. En cas de problème (chute de cheveux, pellicules, excès de sébum), il ne faut pas tarder à consulter un dermatologue. Les affections de la peau (séborrhée, pellicules) sont les mêmes pour tout le corps. Autrement dit, la cause du problème peut être une affection générale dont la cause ne réside pas essentiellement sur le cuir chevelu. À retenir – Quand faut-il faire un shampooing? Lorsqu’on ressent le besoin. Même si c’est chaque jour, penser toutefois garder le produit traitant (si cela est nécessaire) au minimum trois minutes. – Éviter de gratter le cuir chevelu sous risque de déclencher une dermatose. Mais il est fortement indiqué de masser, avec le bout des doigts, la tête pour activer la circulation. – L’eau fraîche est plus indiquée que l’eau trop chaude. Car elle resserre la fibre de kératine tandis que l’eau chaude produit l’effet contraire. – Pour le séchage, choisir un air tiède car très chaud il brûle la kératine. Éviter aussi, pour la même raison, de placer sa tête dans le casque de séchage, trop près du souffle chaud. Ne jamais coller ou rapprocher trop près des racines l’embout d’air chaud de l’appareil de séchage portable. – Une fois par semaine constitue un rythme minimum acceptable de shampooings... RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Si, pendant longtemps, l’élaboration et la mise au point de crèmes, onguents, pommades et autres élixirs destinés à l’embellissement étaient considérées comme une activité quasi secrète de «la chambre des dames», avec le temps et l’évolution des mœurs cette activité a réussi à accéder au rang d’une industrie et d’une véritable science «du mieux paraître»....