Les députés, les partis et les ONG de Jbeil réitèrent leur refus d’une décharge à Hbéline

Le dépotoir sauvage de Hbéline, dont le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) envisage le traitement en vue de la construction d’une décharge sanitaire au même endroit, avec un financement de la Banque mondiale (BM), continue de susciter la polémique. À l’issue d’une réunion tenue le 31 mars entre les notables de Jbeil, les responsables du CDR et le représentant de la BM au Liban, la présidente de l’association écologique Byblos Ecologia, Fifi Kallab, a publié un communiqué précisant que « les députés et moukhtars de Jbeil, ainsi que les représentants de la société civile et des partis basés dans cette ville, ont signifié aux responsables leur refus définitif de la création d’une décharge à l’endroit même du dépotoir, bien qu’ils trouvent indispensable le traitement de ce dernier ». « Le projet financé par la BM et envisagé par le CDR compliquera encore plus la situation et augmentera les dégâts », souligne le communiqué. « Même le représentant de la BM a admis que cette solution n’est pas la meilleure, et a demandé aux ONG de lui faire parvenir leurs remarques sur l’étude d’impact environnemental déjà effectuée. Nous avons suggéré que le financement soit utilisé d’une manière plus efficace et écologique. » Toujours selon le communiqué, les ONG réclament la création d’un centre de tri et d’une usine de compostage dans la région. Rappelons que le dépotoir de Hbéline se trouve dans un cours d’eau, et que les habitants du village se plaignent de ses nuisances depuis des années.