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Communautés - Les évêques maronites renouvellent leur condamnation de « la guerre contre l’Irak » Unité nationale pour déjouer les pièges tendus aux Libanais(photo)

Les évêques maronites réunis sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir ont, une fois de plus hier, condamné « la guerre contre l’Irak », rendu hommage au pape Jean-Paul II qui lui a ôté tout caractère de « guerre religieuse » et insisté sur l’importance de « l’unité et l’entente nationales » pour faire échec aux « pièges » qui pourraient être tendus aux Libanais. «Les pères, commence le communiqué, saluent avec respect Sa Sainteté le pape Jean-Paul II qui, avant et après la guerre contre l’Irak, ne cesse d’en dénoncer les conséquences graves, après lui avoir ôté son caractère de guerre de religions. Il a notamment affirmé dernièrement : “La guerre a été condamnée par la conscience d’une grande partie de l’humanité, avant de l’être par la Charte des Nations unies, comme moyen de résoudre les conflits entre les nations, à l’exception de ce qui relève de la légitime défense” ». « La guerre qui fait rage sur la terre d’Irak, poursuit le communiqué, et ce qui l’accompagne comme massacres de civils innocents, enfants, femmes et vieillards, et qui détruit des villes et des villages, est une guerre injuste. Si une partie de ce qu’elle coûte est dépensée sur le progrès des peuples, au lieu d’être dépensée sur l’évolution des armes destructrices et des batailles féroces, la guerre serait superflue et les hommes vivraient en paix et harmonie. » Et le communiqué d’ajouter : « Les pères exhortent leurs fils et frères libanais, les institutions humanitaires libanaises à tendre une main secourable à ceux qui fuient les théâtres des combats, à leur arrivée au Liban. Nous tous ici avons connu les malheurs de la guerre et son amertume dix-sept années durant. Certains en portent toujours les traces dans leurs corps, leurs esprits et leurs biens. » Le communiqué souligne ensuite que « le climat d’unité et de compréhension entre Libanais de diverses communautés et horizons les aide à faire face aux dangers qui guettent leur patrie. Il est nécessaire d’œuvrer à renforcer ce climat par tous les moyens. C’est l’arme la plus efficace contre les risques de divisions qui leur permettra de faire échec aux pièges qui leur sont tendus ». Enfin, indiquant que le 20 avril, les catholiques du Liban célèbrent la fête de Pâques, le communiqué invite à prier pour la paix en Palestine et en Irak, en rappelant les mots de Jean-Paul II affirmant que « même si elle est le fruit d’accords politiques et d’entente entre des personnes et des peuples, la paix reste un don de Dieu que nous devons demander avec instance dans la prière et la conversion du cœur ». Signalons, par ailleurs, que les retombées du conflit irakien sur la scène locale ont été évoquées au cours d’un entretien que le patriarche Sfeir a eu avec M. Massoud Achkar, qui a rendu hommage à la position de Bkerké et du Vatican vis-à-vis de la guerre en Irak. « L’Église ne peut que soutenir la paix et les négociations comme seul moyen pour résoudre toutes les crises et tous les problèmes », a-t-il indiqué. M. Achkar a par ailleurs critiqué « l’absence du gouvernement libanais, qui ne se réunit que pour marquer la résurgence des différends entre ses membres ». « L’appui officiel à l’Irak n’absout pas le gouvernement de son devoir de régler les questions d’ordre social et politique et d’ouvrir la voie au dialogue entre toutes les parties au Liban, surtout que le climat politique est favorable à l’ouverture d’un tel dialogue », a conclu M. Achkar.
Les évêques maronites réunis sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir ont, une fois de plus hier, condamné « la guerre contre l’Irak », rendu hommage au pape Jean-Paul II qui lui a ôté tout caractère de « guerre religieuse » et insisté sur l’importance de « l’unité et l’entente nationales » pour faire échec aux « pièges » qui pourraient être tendus...