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DIPLOMATIE - Le ministre de l’Information se plaint auprès de Hammoud du comportement de Battle Aridi part en guerre contre l’ambassade US

Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, part en guerre contre l’ambassade des États-Unis et l’Administration américaine. Il reproche à l’ambassadeur Vincent Battle « un comportement contraire aux règles diplomatiques et qui ne tient pas compte de la souveraineté du Liban ». Il accuse aussi les Américains de pirater une fréquence appartenant à Radio-Liban et de porter atteinte à la liberté des médias qui couvrent la guerre contre l’Irak. M. Aridi s’est rendu hier au palais Bustros où il a déposé auprès du chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, une plainte contre une radio américaine, Sawa, qui diffuse en arabe, affirmant qu’elle utilise une fréquence qui est la propriété de la radio officielle libanaise. « Nous avons plusieurs raisons de protester contre les agissements des États-Unis au Liban et de l’Administration américaine. Nous avons déposé une nouvelle plainte, par les voies diplomatiques, contre le piratage américain de cette fréquence appartenant à Radio-Liban et enregistrée auprès de la Fédération internationale des radios. Nous avons soulevé le même problème il y a quelque temps. La réponse de l’ambassade américaine, que le ministère des Affaires étrangères nous a fait parvenir, est que Sawa (qui diffuse à partir de Chypre) n’utilise pas cette fréquence, mais une autre, faisant l’objet d’un permis délivré par le gouvernement chypriote et que si nous avons quelque chose à dire, c’est à Nicosie qu’il faut s’adresser », a déclaré M. Aridi. « Un responsable de cette radio a réclamé une audience au cours de laquelle il nous a tenu ce même discours, mais nous avons par la suite découvert que Sawa utilise toujours la même fréquence. Nous avons même un enregistrement audio d’un présentateur qui affirme : “Vous êtes à l’écoute de Radio-Sawa, sur 990 kilocycles, onde courte”. C’est la fréquence de Radio Liban. Le piratage a été donc consacré, dans le style typiquement américain, autorisant une autoliberté dans toutes les institutions » américaines, a-t-il poursuivi. M. Aridi a ensuite indiqué qu’il a soulevé avec le chef de la diplomatie un autre point « en rapport avec les comportements de l’ambassadeur Battle, qui sont désagréables pour les Libanais, que ce soit sur le plan des démarches effectuées, des prises de position annoncées ou des transgressions commises, puisque des demandes sont formulées de manière officieuse, mais d’une manière qui ne correspond pas aux usages et aux règles diplomatiques en vigueur ». « Nous sommes venus pour exprimer notre désapprobation et notre mécontentement et pour déposer une plainte contre ces agissements », a-t-il encore dit. Selon lui, cette plainte doit être prise en compte « par respect pour la souveraineté du Liban et de ses institutions et pour les règles démocratiques ». M. Aridi a également dénoncé « la persécution et les pressions dont sont victimes les journalistes américains indépendants », affirmant qu’il joint sa voix à ceux « qui ont été licenciés parce qu’ils ont formulé des commentaires, publié des rapports ou donné des informations qui révèlent la vérité au sujet de la guerre contre l’Irak ». Après avoir estimé que les États-Unis « prétendent être un pays démocratique où les libertés et la liberté d’expression sont respectées », il a rendu hommage au journaliste américain Peter Arnett, célèbre notamment pour sa couverture de la première guerre du Golfe en 1991. M. Arnett, rappelle-t-on, avait été renvoyé lundi par la chaîne NBC et par le prestigieux magazine National Geographic pour avoir critiqué depuis Bagdad les stratèges américains sur la télévision d’État irakienne. « Nous défendons nos valeurs, notre patrimoine, notre civilisation, notre présence et notre avenir face au terrorisme israélo-américain », a insisté M. Aridi, qui a ensuite rendu hommage à al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah. « L’ambassadeur américain est indisposé par cette chaîne parce qu’elle répercute la vérité. Pour notre part, nous ne pouvons que louer les efforts d’al-Manar et demander au diplomate de cesser d’intervenir dans les affaires intérieures libanaises et de violer ainsi la souveraineté du pays », a-t-il fait valoir.
Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, part en guerre contre l’ambassade des États-Unis et l’Administration américaine. Il reproche à l’ambassadeur Vincent Battle « un comportement contraire aux règles diplomatiques et qui ne tient pas compte de la souveraineté du Liban ». Il accuse aussi les Américains de pirater une fréquence appartenant à Radio-Liban et de...