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NOMINATION - Le sort de Trichet sera fixé à la mi-juin Wim Duisenberg devrait retarder son départ de la BCE

Les débats sur le maintien de Wim Duisenberg au-delà de l’été à la présidence de la BCE sont de plus en plus animés, un responsable grec ayant révélé hier que les ministres des Finances de l’Union lui demanderaient la semaine prochaine de retarder son départ à septembre. Dans une période politiquement et économiquement troublée, ce report permettrait de lever une partie de l’incertitude liée à la présidence de la Banque centrale européenne, l’hypothèse la plus probable jusqu’à présent, celle de la nomination du français Jean-Claude Trichet, étant remise en cause par le calendrier du procès de l’affaire du Crédit lyonnais. Des rumeurs circulaient ces dernières semaines évoquant le maintien en poste de Wim Duisenberg pendant plusieurs mois, voire un an. « Un moindre mal » Un tel report de son départ en retraite donnerait aux décideurs politiques européens le temps nécessaire pour s’accorder sur l’identité de son successeur. Le délai théorique ne dépasse pour l’instant pas trois semaines : le sort de Jean-Claude Trichet, actuellement gouverneur de la Banque de France, ne sera fixé que le 18 juin par l’arrêt dans l’affaire du Crédit lyonnais, tandis que Wim Duisenberg a plusieurs fois émis le souhait de quitter ses fonctions le jour de son 68e anniversaire, le 9 juillet. La guerre en Irak ayant encore obscurci l’horizon économique et monétaire en Europe, analystes et économistes jugent que la levée de cette incertitude serait bienvenue. « Si l’alternative consiste à rechercher en urgence un remplaçant à Trichet, ce (le report) serait sans doute un moindre mal », résume Klaus Baader, économiste Europe de Lehman Brothers. La France a, de fait, les principaux atouts en main depuis 1998 : la nomination de Wim Duisenberg à la présidence de la BCE avait été assortie d’un accord politique informel garantissant à Paris que son successeur serait français. Jusqu’à présent, en dépit des démêlés judiciaires de Jean-Claude Trichet, la France n’a montré aucun signe indiquant qu’elle avait un autre candidat. Néanmoins, si le gouverneur de la BDF était condamné dans l’affaire du Lyonnais, la liste des candidats « alternatifs » pourrait inclure Christian Noyer, ancien vice-président de la BCE, et Jean Lemierre, actuellement à la tête de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Ce dernier a démenti être intéressé par le poste et passe pour ne pas bénéficier du soutien de Jacques Chirac, tandis qu’une candidature de Christian Noyer pourrait se heurter aux statuts de la BCE, qui prévoient que les mandats de ses dirigeants ne sont pas renouvelables. Ce cas de figure rendrait nécessaire une interprétation des statuts qui risquerait de nuire à la crédibilité de la Banque centrale européenne.
Les débats sur le maintien de Wim Duisenberg au-delà de l’été à la présidence de la BCE sont de plus en plus animés, un responsable grec ayant révélé hier que les ministres des Finances de l’Union lui demanderaient la semaine prochaine de retarder son départ à septembre. Dans une période politiquement et économiquement troublée, ce report permettrait de lever une...