Santé Le Liban n’est pas en danger en cas d’attaque chimique en Irak

« Il est quasiment impossible que le Liban soit touché en cas d’utilisation d’armes chimiques en Irak », a affirmé hier Nicolas Gebrane, président de l’Union des chimistes arabes et président de l’Ordre libanais des chimistes. À la question de savoir si les éléments chimiques provenant de l’explosion de missiles pouvaient atteindre notre pays par l’air, il a estimé que « ces armes sont utilisées contre des cibles bien précises, dans un cadre qui n’inclut pas le Liban ». Il a tout de même appelé le ministère de la Santé et l’Ordre des médecins à prendre des mesures de prévention pour assurer la protection du corps médical et de la population. Interrogé sur la nature des dangers sanitaires résultant de l’utilisation des armes chimiques, M. Gebrane a précisé : « Ces armes peuvent causer des cas d’étouffement, de paralysie nerveuse, d’infections, de fièvre, de blessures et de brûlures cutanées, et même des cas de décès. Les personnes exposées à de telles attaques subissent une souffrance physique très intense. Les traitements à administrer aux victimes sont longs et complexes, surtout dans les cas d’exposition directe. » Sur les moyens de prévention, M. Gebrane a précisé que les pays limitrophes de l’Irak et les militaires participant aux combats ont déjà pris un certain nombre de mesures, comme les masques protecteurs, et ont prévu des équipes médicales capables d’intervenir rapidement en cas d’attaque. Les blessés en Irak soignés aux frais du ministère Tous les blessés dans le conflit irakien et arrivés au Liban seront soignés aux frais du ministère de la Santé. Le ministre Sleimane Frangié a signé hier un arrêté en ce sens adressé à tous les hôpitaux, qu’ils soient publics ou privés.