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CRISE IRAKIENNE - Le jeune Libanais travaillait comme traducteur au sein d’une équipe d’ITN Le sort de Hussein Osman et d’un de ses compagnons toujours inconnu(photo)

Hier, on était encore sans aucune nouvelle de Hussein Osman, disparu depuis vendredi avec d’autres membres d’une équipe de télévision d’ITN au sud de l’Irak. C’est ce qu’a confirmé à L’Orient-Le Jour Guy Ker, managing editor de la Channel Four News britannique (qui opère dans le cadre d’ITN), de passage au Liban pour établir un contact avec la famille du disparu et la tenir au courant des dernières nouvelles. Le jeune Hussein Osman, recruté par ITN il y a un mois au Koweït où il travaillait depuis dix ans, opérait au sein de l’équipe de télévision comme chauffeur et traducteur. Les circonstances de l’attaque contre la voiture de l’équipe, qui a fait au moins un mort, le reporter Terry Loyd, deux disparus, Osman et le caméraman Fred Nerac, et un blessé, le second caméraman, Daniel Demoustier, ne sont toujours pas claires. « Nous ne sommes absolument sûrs que de la survie d’un seul homme, Daniel Demoustier, qui a réussi à rejoindre les lignes britanniques et américaines », explique M. Ker. « Il est le seul témoin oculaire de l’accident, mais il a été gravement blessé au moment des faits et se trouvait dans une situation trop critique pour avoir pu distinguer tous les détails. Mais c’est lui qui a rapporté avoir vu une ambulance irakienne transporter les corps de ses camarades, sans pouvoir affirmer s’ils étaient morts ou vifs. » Pour ce qui est du reporter Terry Lloyd, « nous avons malheureusement appris son décès parce qu’il a été filmé dans un hôpital de Bassora, parmi les morts ». Mais aucune image ni aucune information n’a filtré sur les deux autres membres de l’équipe. Sont-ils à Bassorah ? Si oui, dans quel état ? Impossible de le dire hier, mais des contacts intensifs sont effectués par la chaîne pour les retrouver, auprès de toutes les sources possibles, affirme M. Ker, notamment des sources militaires de la coalition, des organisations humanitaires et des journalistes. « Nous avons des personnes qui tentent d’avoir de leurs nouvelles à Bassora », dit-il. « Mais, comme vous pouvez le deviner, il est extrêmement difficile d’obtenir des renseignements dans une situation aussi critique ». Ont-ils établi des contacts avec les Irakiens ? « Bien sûr », répond-il, « nos correspondants à Bagdad, notamment, ont été notifiés des disparitions et essaient de s’informer auprès des responsables locaux. » Les circonstances du drame ne sont toujours pas claires. Selon M. Ker, « Daniel Demoustier pense que l’origine des coups de feu vient d’une unité britannique, mais l’armée anglaise n’a pas confirmé, nous déclarant qu’elle ouvrait une enquête ». Le plus probable, selon lui, est que le véhicule a été pris entre deux feux. Souffrances de la famille Le responsable d’ITN considère toutefois que tant que le sort des disparus n’a pas été déterminé, on ne désespère pas de les retrouver vivants. Hussein Osmane a 27 ans. Il est marié à Samira Kadira, dont il a deux enfants, Fatima, trois ans et Abdallah, deux ans. Les trois sont arrivés de Koweït il y a moins d’une semaine, quand la mère a dû fermer son salon de coiffure là-bas. Toute la famille se trouve actuellement à Baalbeck, où le représentant d’ITN les a visités à deux reprises. Les parents de Hussein ont déclaré dimanche à la presse que leur fils les avait appelés vendredi matin, et qu’ils ont entendu parler de sa disparition par les médias. M. Ker nous informe que son rôle est d’« établir un contact avec la famille et lui faire parvenir des nouvelles confirmées, parce que la multiplication des rumeurs ajoute à leur détresse », dans l’intolérable situation d’incertitude où ils se trouvent. Il ajoute : « Notre réseau accorde beaucoup de valeur à la protection de ses collaborateurs. Dès que nous avons entendu la nouvelle, de hauts responsables de la chaîne se sont rendus auprès de toutes les familles pour les seconder en ces temps difficiles. Nous partageons leur peine. » L’équipe touchée par les tirs accompagnait-elle une unité militaire ou était-elle indépendante ? « Elle travaillait séparément des militaires », confirme M. Ker. « Nous comptons sur de telles équipes pour vérifier indépendamment l’information. Cela a toujours été le cas ». Il affirme que « tous les membres des équipes sont informés d’une liste de mesures de sécurité avant de se retrouver sur le terrain ». « Mais il faut savoir, ajoute-t-il, que tous ceux qui couvrent le conflit ont choisi d’être là ». Il affirme qu’aucun autre Libanais ne se trouve parmi les équipes couvrant la guerre dans le Golfe. Suzanne BAAKLINI Hier, on était encore sans aucune nouvelle de Hussein Osman, disparu depuis vendredi avec d’autres membres d’une équipe de télévision d’ITN au sud de l’Irak. C’est ce qu’a confirmé à L’Orient-Le Jour Guy Ker, managing editor de la Channel Four News britannique (qui opère dans le cadre d’ITN), de passage au Liban pour établir un contact avec la famille du disparu et la tenir au courant des dernières nouvelles. Le jeune Hussein Osman, recruté par ITN il y a un mois au Koweït où il travaillait depuis dix ans, opérait au sein de l’équipe de télévision comme chauffeur et traducteur. Les circonstances de l’attaque contre la voiture de l’équipe, qui a fait au moins un mort, le reporter Terry Loyd, deux disparus, Osman et le caméraman Fred Nerac, et un blessé, le second caméraman, Daniel Demoustier, ne sont toujours pas claires. « Nous ne sommes absolument sûrs que de la survie d’un seul homme, Daniel Demoustier, qui a réussi à rejoindre les lignes britanniques et américaines », explique M. Ker. « Il est le seul témoin oculaire de l’accident, mais il a été gravement blessé au moment des faits et se trouvait dans une situation trop critique pour avoir pu distinguer tous les détails. Mais c’est lui qui a rapporté avoir vu une ambulance irakienne transporter les corps de ses camarades, sans pouvoir affirmer s’ils étaient morts ou vifs. » Pour ce qui est du reporter Terry Lloyd, « nous avons malheureusement appris son décès parce qu’il a été filmé dans un hôpital de Bassora, parmi les morts ». Mais aucune image ni aucune information n’a filtré sur les deux autres membres de l’équipe. Sont-ils à Bassorah ? Si oui, dans quel état ? Impossible de le dire hier, mais des contacts intensifs sont effectués par la chaîne pour les retrouver, auprès de toutes les sources possibles, affirme M. Ker, notamment des sources militaires de la coalition, des organisations humanitaires et des journalistes. « Nous avons des personnes qui tentent d’avoir de leurs nouvelles à Bassora », dit-il. « Mais, comme vous pouvez le deviner, il est extrêmement difficile d’obtenir des renseignements dans une situation aussi critique ». Ont-ils établi des contacts avec les Irakiens ? « Bien sûr », répond-il, « nos correspondants à Bagdad, notamment, ont été notifiés des disparitions et essaient de s’informer auprès des responsables locaux. » Les circonstances du drame ne sont toujours pas claires. Selon M. Ker, « Daniel Demoustier pense que l’origine des coups de feu vient d’une unité britannique, mais l’armée anglaise n’a pas confirmé, nous déclarant qu’elle ouvrait une enquête ». Le plus probable, selon lui, est que le véhicule a été pris entre deux feux. Souffrances de la famille Le responsable d’ITN considère toutefois que tant que le sort des disparus n’a pas été déterminé, on ne désespère pas de les retrouver vivants. Hussein Osmane a 27 ans. Il est marié à Samira Kadira, dont il a deux enfants, Fatima, trois ans et Abdallah, deux ans. Les trois sont arrivés de Koweït il y a moins d’une semaine, quand la mère a dû fermer son salon de coiffure là-bas. Toute la famille se trouve actuellement à Baalbeck, où le représentant d’ITN les a visités à deux reprises. Les parents de Hussein ont déclaré dimanche à la presse que leur fils les avait appelés vendredi matin, et qu’ils ont entendu parler de sa disparition par les médias. M. Ker nous informe que son rôle est d’« établir un contact avec la famille et lui faire parvenir des nouvelles confirmées, parce que la multiplication des rumeurs ajoute à leur détresse », dans l’intolérable situation d’incertitude où ils se trouvent. Il ajoute : « Notre réseau accorde beaucoup de valeur à la protection de ses collaborateurs. Dès que nous avons entendu la nouvelle, de hauts responsables de la chaîne se sont rendus auprès de toutes les familles pour les seconder en ces temps difficiles. Nous partageons leur peine. » L’équipe touchée par les tirs accompagnait-elle une unité militaire ou était-elle indépendante ? « Elle travaillait séparément des militaires », confirme M. Ker. « Nous comptons sur de telles équipes pour vérifier indépendamment l’information. Cela a toujours été le cas ». Il affirme que « tous les membres des équipes sont informés d’une liste de mesures de sécurité avant de se retrouver sur le terrain ». « Mais il faut savoir, ajoute-t-il, que tous ceux qui couvrent le conflit ont choisi d’être là ». Il affirme qu’aucun autre Libanais ne se trouve parmi les équipes couvrant la guerre dans le Golfe. Suzanne BAAKLINI
Hier, on était encore sans aucune nouvelle de Hussein Osman, disparu depuis vendredi avec d’autres membres d’une équipe de télévision d’ITN au sud de l’Irak. C’est ce qu’a confirmé à L’Orient-Le Jour Guy Ker, managing editor de la Channel Four News britannique (qui opère dans le cadre d’ITN), de passage au Liban pour établir un contact avec la famille du disparu...