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Lahoud qualifie d’« agression » la guerre contre l’Irak

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a qualifié hier d’« agression » le déclenchement par les États-Unis de la guerre contre l’Irak sans l’aval de l’Onu et appelé le camp de la paix à agir rapidement pour l’arrêter. « Nous avions mis en garde contre la marginalisation de l’Onu et contre le mépris des conventions internationales et nous voyons aujourd’hui cette agression faire plonger le monde dans un tunnel dont on ne voit pas le bout, alors que son impact débordera le cadre de l’Irak », a affirmé le chef de l’État avant de poursuivre : « Pour ces raisons, nous jugeons nécessaire que les forces de la paix et celles qui croient au droit et à la justice déploient rapidement des efforts pour arrêter ce dangereux dérapage (...) qui causera de lourdes pertes humaines et matérielles », a-t-il ajouté. M. Lahoud a appelé à « sauver l’Onu des tentatives visant à l’affaiblir et à le paralyser (...) ». Le président de la République avait eu un entretien téléphonique le matin même avec l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, qui l’avait informé du début des hostilités. Selon des sources bien informées citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, le diplomate US a entendu ces propos réprobateurs de la bouche même de tous les officiels qu’il a contactés ou qu’il a rencontrés durant la journée d’hier. Les dirigeants ont d’ailleurs insisté sur le fait que la condamnation officielle de l’attaque américaine répondait aux sentiments de la population libanaise contrairement à d’autres pays arabes où les États autorisent de surcroît les troupes américaines à lancer des attaques à partir de leur territoire. Les mêmes sources ont toutefois relevé l’exception saoudienne, le royaume wahhabite ayant refusé de laisser l’armée américaine utiliser son territoire à des fins offensives contre l’Irak. Sur un autre plan, le président Lahoud a reçu les ambassadeurs des pays francophones en présence du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, à l’occasion de la journée francophone. Il s’est également entretenu avec l’ambassadeur d’Italie, Franco Mestretta, au sujet des derniers développements dans la région à la lumière de l’attaque anglo-américaine contre l’Irak. Les mesures défensives irakiennes Par ailleurs, selon des témoins qui sont récemment rentrés d’Irak également cités par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, le commandement militaire irakien a pris un certain nombre de mesures défensives « susceptibles de retarder l’offensive américaine terrestre contre Bagdad ». Les mêmes sources indiquent que les Irakiens n’auront pas nécessairement recours dans ce cadre à des armes déterminées, « mais à des matières pouvant empêcher les militaires (américains) d’avancer ». D’autre part, on continue d’appréhender à Beyrouth des provocations israéliennes sur la frontière avec le Liban, à la faveur de l’attaque US contre l’Irak, quoique, jusqu’à présent, les rapports de la Finul ne font pas état d’une quelconque tension à la frontière.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a qualifié hier d’« agression » le déclenchement par les États-Unis de la guerre contre l’Irak sans l’aval de l’Onu et appelé le camp de la paix à agir rapidement pour l’arrêter. « Nous avions mis en garde contre la marginalisation de l’Onu et contre le mépris des conventions internationales et nous...