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L’Europe renforce la sécurité autour des intérêts des USA et de leurs alliés

Devant l’imminence d’une guerre en Irak, les pays européens renforçaient hier leurs mesures de sécurité pour prévenir d’éventuels attentats et protéger les intérêts des États-Unis et de leurs alliés, certains attendant toutefois le premier coup de canon pour réagir. À quelques exceptions près, toutes les capitales européennes ont décidé de resserrer la sécurité autour des représentations diplomatiques américaines, britanniques, israéliennes ou espagnoles, ainsi qu’autour des aéroports internationaux. En Grande-Bretagne, plus fidèle allié des États-Unis dans sa lutte antiterroriste et dans la crise irakienne, le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’il « ne (commentait) pas les questions de sécurité intérieure ». À la mi-février, plus de 400 soldats avaient été mobilisés pour assurer la sécurité de l’aéroport londonien d’Heathrow, afin de parer à d’éventuelles tentatives d’attentats. « S’il existe une menace particulière dont la population doit être informée, alors nous le dirons », a affirmé une porte-parole du ministère. En France, la sécurité autour des intérêts américains sera renforcée dès le début d’un conflit. L’ambassade américaine à Paris fera l’objet de mesures particulières, de même que les sièges de sociétés américaines ou des établissements commerciaux tels que les restaurants McDonald’s. Des précautions semblables viseront les intérêts britanniques et israéliens. En Allemagne, le chancelier Gerhard Schröder a assuré hier qu’« il (entreprendrait) tout pour que toutes les mesures de sécurité possibles soient garanties ». À Berlin, la surveillance des trois aéroports va être renforcée mais aucune modification immédiate des mesures prises depuis les attentats du 11 septembre 2001 n’est prévue ailleurs dans le pays. Une exception toutefois, les intérêts espagnols dans l’État régional de Hesse (centre-ouest) vont faire l’objet d’une surveillance renforcée, après le ralliement de Madrid aux préparatifs militaires contre l’Irak. En Espagne justement, et en particulier à Madrid, le dispositif habituel, notamment autour de l’ambassade américaine, ne semblait pas avoir été renforcé. Au Portugal voisin, le gouvernement a renforcé la sécurité à ses frontières et dans les aéroports afin de faire face à d’éventuels attentats terroristes, a annoncé le ministre de l’Intérieur Antonio Figueiredo Lopes. « Nous sommes préparés et ne serons pas pris par surprise » par d’éventuels attentats terroristes, a déclaré le ministre de l’Intérieur à la presse, à l’issue d’une rencontre avec les différents services de sécurité portugais. Le Parti socialiste a accusé le gouvernement d’avoir accru les risques d’attentats terroristes au Portugal après la tenue du sommet des Açores dimanche, qui a réuni les dirigeants espagnol, britannique et américain. À Rome, la sécurité a été renforcée autour et à l’intérieur des bases italo-américaines et de l’Otan, notamment à la base d’Aviano dans le Nord, une des plus grandes bases américaines hors des États-Unis. En Grèce, le niveau d’alerte des unités de protection antiaérienne de la capitale et des unités de lutte contre les menaces biologiques et chimiques a été rehaussé. À Bruxelles, le niveau de sécurité au siège de l’Otan restait « inchangé », au niveau deux sur une échelle de quatre, au moins jusqu’au déclenchement des hostilités. L’Autriche ne semblait pas non plus avoir revu son niveau de sécurité à la hausse. À Moscou, on signalait un renforcement des patrouilles aux abords des ambassades américaine et britannique et des contrôles policiers accrus près des ambassades du Koweït, d’Espagne et de Turquie. Les pays d’Europe centrale et orientale, dont certains ont exprimé un précoce soutien à une intervention en Irak, s’activaient également sur le terrain de la sécurité. Le gouvernement slovaque, fervent soutien des États-Unis sur le dossier irakien, a mis en état d’alerte ses forces aériennes. Comme en Ukraine, en République tchèque, en Hongrie, en Bulgarie ou en Pologne, les contrôles aux frontières, dans les aéroports, autour des ambassades ont été renforcés ainsi que la surveillance des sites « sensibles » (centrales nucléaires, dépôts de munitions ou d’explosifs). En Roumanie, le département de Constanta fait l’objet d’une surveillance particulière en raison de l’arrivée continue de centaines de militaires américains sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu. Dans les pays nordiques enfin, les ambassades américaine, britannique et israélienne sont sous haute surveillance depuis plusieurs mois, mais ces pays jugent le risque terroriste faible sur leurs territoires. Le Danemark, qui soutient Washington, a toutefois nettement renforcé ses mesures de sécurité autour des ambassades et intérêts américains et britanniques ainsi qu’autour des bâtiments gouvernementaux.
Devant l’imminence d’une guerre en Irak, les pays européens renforçaient hier leurs mesures de sécurité pour prévenir d’éventuels attentats et protéger les intérêts des États-Unis et de leurs alliés, certains attendant toutefois le premier coup de canon pour réagir. À quelques exceptions près, toutes les capitales européennes ont décidé de resserrer la sécurité...