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La Syrie et la Ligue rejettent les propos du chef de la Maison-Blanche Face à la guerre, les régimes arabes s’efforceront de prévenir tout débordement

Les dirigeants arabes doivent se contenter de protestations verbales face à la détermination des États-Unis d’aller à Bagdad chasser l’un des leurs et s’efforceront d’empêcher que le conflit ne déstabilise leurs propres régimes. À Damas, un porte-parole officiel syrien a estimé que l’ultimatum du président américain intimant à Saddam Hussein de quitter le pouvoir était « en contradiction avec la Charte, les résolutions et les objectifs de l’Onu ». « Toute action militaire qui en découlerait anéantirait les principes sur lesquels est fondé l’ordre international », a estimé le porte-parole dans un communiqué diffusé par l’agence Sana. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a annulé in extremis une visite de la dernière chance en Irak, a-t-on appris hier, au lendemain de l’ultimatum lancé par le président américain George W. Bush, donnant à Saddam Hussein et à ses fils 48 heures pour quitter leur pays. Aucune réelle explication n’a été donnée à l’annulation de cette ultime tentative arabe auprès du président irakien. Un comité ministériel arabe avait déjà reporté sine die la semaine passée une visite à Bagdad, car, selon des diplomates à Beyrouth, deux membres du comité, la Syrie et le Liban, craignaient que la mission se fasse le relais de demandes de démission du président irakien. L’idée, maintes fois défendue par les États-Unis, a été proposée par les Émirats arabes unis lors du sommet arabe du 1er mars, puis approuvée par plusieurs autres pays du Golfe. Mais d’autres y sont hostiles, telle la Syrie, car ils y voient un précédent lourd de menaces sur les autres chefs d’État. Or, mis à part cette proposition, la marge de manœuvre des régimes arabes, dont bon nombre sont alliés aux États-Unis ou dépendant d’eux, s’est jusqu’à présent limitée à exprimer le refus vague d’une guerre. « Nous regrettons la décision des États-Unis d’agir en dehors du Conseil de sécurité et de la légitimité internationale », a ainsi déclaré le porte-parole de la Ligue arabe, Hicham Youssef, réagissant à l’ultimatum de M. Bush. « La Ligue arabe ne peut pas accepter une telle mise en garde définitive (...). La résolution 1441 du Conseil de sécurité ne contient pas de limite dans le temps et le monde a reconnu que l’Irak coopérait avec les inspecteurs en désarmement de l’Onu pour appliquer cette résolution », a-t-il ajouté.
Les dirigeants arabes doivent se contenter de protestations verbales face à la détermination des États-Unis d’aller à Bagdad chasser l’un des leurs et s’efforceront d’empêcher que le conflit ne déstabilise leurs propres régimes. À Damas, un porte-parole officiel syrien a estimé que l’ultimatum du président américain intimant à Saddam Hussein de quitter le pouvoir...