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La Turquie resserre l’étau autour des partis prokurdes

La Turquie, qui s’estime menacée par les aspirations autonomistes kurdes, a interdit jeudi le principal parti prokurde du pays et accusé un second parti kurde de menées subversives. L’interdiction par la Cour constitutionnelle, au terme d’une longue procédure judiciaire, du Parti de la démocratie du peuple (Hadep) intervient à un moment où les tensions s’accroissent dans le Sud-Est anatolien en raison des rumeurs de guerre contre l’Irak voisin. Selon la Cour constitutionelle, le « Hadep est devenu un centre d’activités portant atteinte à l’unité indivisible de l’État en aidant et appuyant » le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kadek), une organisation illégale qui a combattu l’armée turque pendant près de 15 ans. Quarante-six membres du Hadep, dont des membres fondateurs, ont été interdits de politique pour cinq ans. Le Hadep a condamné la décision de la Cour. « Le Hadep n’a aucun lien avec la lutte armée. Nous avons toujours cru en une résolution pacifique des problèmes », a déclaré à Diyarbakir (Sud-Est) Mefair Altindag, un responsable du parti. « À l’orée d’une guerre (...) la Turquie veut aménager son intérieur », a affirmé lors d’une conférence de presse le président du parti, Ahmet Turan Demir. Selon M. Demir, l’État turc veut « réduire au silence les institutions démocratiques » et interdire sa formation pour « contrôler » l’opposition kurde. Nombre de dirigeants du Hadep, craignant l’interdiction de leur parti, étaient passés en novembre dernier – avant les élections législatives – dans les rangs du Dehap (Parti démocratique du peuple), dont le procureur de la Cour de cassation turque, Sabih Kanadoglu, a également demandé l’interdiction jeudi. Le Hadep et le Dehap sont les deux principales formations politiques kurdes tolérées jusqu’à présent par Ankara. La décision turque a été mal accueillie par les autorités européennes qui reprochent à Ankara des manquements à la démocratie alors que le pays est candidat à l’Union européenne (UE).
La Turquie, qui s’estime menacée par les aspirations autonomistes kurdes, a interdit jeudi le principal parti prokurde du pays et accusé un second parti kurde de menées subversives. L’interdiction par la Cour constitutionnelle, au terme d’une longue procédure judiciaire, du Parti de la démocratie du peuple (Hadep) intervient à un moment où les tensions s’accroissent dans...