Rechercher
Rechercher

Actualités

En gros plan Sur Pialat et autres sujets

Pourquoi parler encore de Maurice Pialat, mort en janvier dernier? Parce que son souvenir, qui n’est pas près de s’effacer, s’impose à tous ceux qui ont la passion du cinéma. Parce que, aussi, Daniel Toscan du Plantier, récemment disparu, avait produit plusieurs des films de Pialat, parmi lesquels Van Gogh. Et parce que c’est grâce à des personnages de cette envergure que le cinéma peut continuer à exister – véritablement. Je viens de mentionner Van Gogh. Il n’est pas étonnant que Pialat – qui, enfant, rêvait d’être peintre – se soit intéressé à Van Gogh. Deux écorchés vifs, deux êtres malmenés par la vie, amers et, pourtant, obstinément exigeants. Pialat était un homme habité par la souffrance. Son enfance n’avait pas été facile, plus tard ce fut la mort de proches qu’il aimait; il avait ressenti dans sa chair les attaques (cruelles et si souvent injustes) de la presse et d’une certaine critique: comment oublier cette soirée houleuse, à Cannes, en 87, lors de la proclamation du palmarès couronnant Sous le soleil de Satan de Pialat! La mort finit par abattre le cinéaste, après des années d’un combat pénible contre la maladie... Charles Tesson l’avait parfaitement écrit (dans les Cahiers du cinéma): «Pialat, sans réelle jeunesse ni vraie vieillesse, laisse des films attachés aux deux bords de la vie, l’enfance et la mort» (L’enfance nue, La gueule ouverte). C’est aussi Toscan du Plantier qui avait produit Sous le soleil de Satan, d’après le roman de Georges Bernanos. Noir fut le soleil qui étendit son ombre sur le passage de Pialat parmi les vivants. G.-P.
Pourquoi parler encore de Maurice Pialat, mort en janvier dernier? Parce que son souvenir, qui n’est pas près de s’effacer, s’impose à tous ceux qui ont la passion du cinéma. Parce que, aussi, Daniel Toscan du Plantier, récemment disparu, avait produit plusieurs des films de Pialat, parmi lesquels Van Gogh. Et parce que c’est grâce à des personnages de cette envergure que...