Nantes se complique la fin de saison

Grands favoris de leur quart de finale, les Canaris ont subi mercredi à domicile la loi du FC Metz (2-0) et gâché une belle occasion d’atteindre la Coupe d’Europe par le biais de la Coupe de la Ligue. Après s’être qualifiés à Paris puis à Guingamp, les Nantais sont passés à côté de leur match mercredi soir à la Beaujoire. « Cette défaite fait mal », concède le milieu de terrain Olivier Quint. « Tout le monde disait que c’était un bon tirage. On est tombé sur meilleur que nous ». Il y a dix jours, Marama Vahirua était sorti du terrain sous les sifflets, mercredi c’est toute l’équipe qui a regagné les vestiaires sous les huées du public. Ce quart de finale était un rendez-vous important, les Nantais l’ont loupé dans les grandes largeurs. « C’est un naufrage collectif », reconnaît l’entraîneur Angel Marcos. « Il y a quelque chose qui m’échappe. Je n’ai pas vu un match pareil depuis que je suis là, c’était d’une tristesse inouïe. » Le technicien argentin ne parvient pas à s’expliquer pourquoi ses Canaris, virevoltants à Nice quatre jours plus tôt, sont retombés dans l’à-peu-près et souvent dans le brouillon. « J’ai l’habitude de dire que quand une équipe fait le nécessaire, l’essentiel reste à faire. Ce soir on a manqué l’essentiel, » a ajouté Marcos. Voilà les Nantais sortis sans gloire d’une épreuve sur laquelle ils avaient jeté leur dévolu pour remplir l’objectif présidentiel, à savoir être européen la saison prochaine. « On a misé beaucoup sur cette compétition, » rappelle Olivier Quint, « mais on n’a pas su faire l’effort au bon moment ». Aujourd’hui ils n’ont plus que le championnat pour y arriver, une compétition dans laquelle ils comptent déjà du retard et où leur inconstance limite forcément leurs prétentions. Objectif l’Europe « Une qualification aurait égayé notre fin de saison, » explique Mickaël Landreau. « Il va falloir réagir ». Alors qu’on n’est pas encore à la mi-mars, les Canaris n’ont déjà plus qu’une alternative : soit ils se ressaisissent, battent Le Havre demain et se redonnent des raisons d’espérer, soit ils resservent à leur public un match sans consistance et ils auront alors tout le temps de préparer leurs vacances.