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P-O - L’armée israélienne détruit une mosquée et trois maisons à Rafah Attentat-suicide à bord d’un bus à Haïfa : quinze morts et plus de 40 blessés (photo)

Au moins 15 personnes ont été tuées et plus de 40 autres ont été blessées hier par un kamikaze qui a fait exploser une charge de très forte puissance à bord d’un bus dans la ville portuaire de Haïfa (Nord), mettant fin à une période de deux mois sans attentat en Israël. L’attentat, qui n’avait toujours pas été revendiqué plus de deux heures après la déflagration, s’est produit vers 14h35 heure locale (12h35 GMT), au lendemain de la première réunion du nouveau gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon, lors de laquelle celui-ci avait affirmé que le renforcement de la sécurité était l’une des priorités de son cabinet. Dans la soirée d’hier, le Premier ministre israélien avait convoqué son cabinet de sécurité pour discuter de la riposte de l’État hébreu à l’attentat de Haïfa. Plus tôt dans la matinée, l’armée israélienne poursuivait ses destructions. Une mosquée et trois maisons à Rafah dans le sud de la bande de Gaza ont été rasées comme l’ont indiqué des responsables des services de sécurité palestiniens. Un porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, a averti qu’Israël prendrait « des actions fermes contre les organisations terroristes » à la suite de cet attentat. Toutefois, il n’a fourni aucune précision sur la nature de cette riposte. L’Autorité palestinienne a publié un communiqué condamnant « violemment l’attaque qui a fait des victimes civiles israéliennes et palestiniennes », ajoutant « refuser la logique de la vengeance contre des civils (...) qui noircit la réputation de notre peuple qu’on accuse de terrorisme ». À Washington, la Maison-Blanche a condamné l’attentat, indiquant que le président des États-Unis George W. Bush « se tenait fermement au côté du peuple d’Israël pour combattre le terrorisme ». L’attentat a également été condamné par le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, à Bruxelles, qui a déploré la mort de nouveaux civils. Le bilan des morts est passé, en moins de deux heures, de huit à 11, puis à 12 et à 15, alors qu’on dénombrait une quarantaine de blessés, dont dix grièvement atteints, selon la radio et de la télévision publiques. On ignorait toutefois si le chiffre de 15 morts incluait ou non le kamikaze, qui n’a aucune chance d’avoir survécu : l’état complètement calciné du véhicule, dont le toit a été soufflé, attestait de la puissance de la bombe utilisée, plusieurs dizaines de kilogrammes d’explosif mêlés à des boulons et à des clous. L’attentat est survenu « à moins de 25 m de chez moi », a commenté le chef de l’opposition travailliste et ex-maire de Haïfa, Amram Mitzna. Rien ne permettait toutefois de penser que le kamikaze connaissait ce détail. Plus grande cité portuaire du pays, Haïfa est une ville où une importante minorité arabe coexiste dans l’ensemble pacifiquement avec la majorité juive et fait figure, à cet effet, de ville modèle. L’attentat a eu lieu à hauteur d’un centre commercial très fréquenté avenue Sderot Moriah, dans le quartier résidentiel de Carmel. L’autobus, de la ligne 37, venait de la gare routière, dans la zone portuaire, et se dirigeait vers l’université, située au sommet du mont Carmel. De nombreux passagers étaient donc vraisemblablement des étudiants. L’attentat a rappelé aux Israéliens des scènes tragiques qu’ils espéraient révolues : des corps étendus dans le bus et des débris de toute sorte jonchant la chaussée à plusieurs centaines de mètres à la ronde. Une affiche de la campagne pour l’élection au fauteuil de maire de la ville était encore intacte à l’avant du bus. Elle représentait Yitzhak Reguev, candidat du Likoud (le parti de droite de M. Sharon), avec pour légende, « un homme fort pour Haïfa ». À Gaza, des responsables des mouvements islamistes Hamas et Jihad islamique ont affirmé que l’attentat était « une réponse au terrorisme israélien », sans toutefois revendiquer cette opération. L’explosion du bus a eu lieu dans la foulée d’une série de raids meurtriers et de destructions menées par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens. L’armée israélienne a détruit hier matin une mosquée et trois maisons à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, ont indiqué des responsables des services de sécurité palestiniens. Ces destructions ont eu lieu lors d’une incursion à Rafah, une localité située près de la frontière égyptienne, a-t-on précisé. Ryad admet l’arrestation de membres d’el-Qaëda Le ministre saoudien de l’Intérieur Nayef ben Adel Aziz a reconnu implicitement hier l’arrestation de membres présumés du réseau terroriste el-Qaëda dans la région de Asfan, dans l’ouest du royaume. Cité par le quotidien saoudien al-Watan, le prince Nayef a jugé « exagéré le nombre de 92 personnes arrêtées dans la région de Asfan » et avancé par des médias. Il n’a pas donné d’autres précisions. Le porte-parole du Mouvement islamique pour la réforme en Arabie, Saad al-Faqih, avait affirmé le 26 février que « les autorités ont pu découvrir il y a une dizaine de jours un camp d’entraînement dans la région montagneuse de Asfan, entre Djeddah et Médine, et arrêter quatre combattants ». Deux mois de délai pour l’octroi de visas américains aux Saoudiens Les Saoudiens désirant obtenir un visa pour les États-Unis doivent déposer leurs demandes deux mois à l’avance, a annoncé mercredi l’ambassade américaine à Ryad. « Les étudiants, les touristes et les hommes d’affaires désireux de se rendre en visite aux États-Unis doivent déposer leurs demandes de visa huit semaines avant la date de départ », a indiqué l’ambassade dans un communiqué. Auparavant, l’obtention d’un visa prenait cinq semaines en moyenne. Les États-Unis ont rendu plus sévères les conditions d’octroi de visas pour les Saoudiens après les attaques du 11 septembre 2001. Quinze des 19 auteurs de ces attentats étaient des Saoudiens. Attentat anti-US : un Koweïtien condamné à 15 ans de prison Un officier de la police koweïtienne, Khaled Messier Chemmari, accusé d’avoir blessé en novembre dernier deux soldats américains, a été condamné à 15 ans de prison, a-t-on appris hier de source judiciaire. « Le verdict est injuste », a lancé M. Chemmari devant la cour avant d’être conduit, menottes aux poignets, par des policiers à l’issue de l’audience. « Le verdict a été trop rapide », a estimé son avocat, Me Nawaf al-Moutairi, dans une déclaration aux journalistes. « J’espère que le tribunal accordera son pardon à ce jeune homme en raison de rapports contradictoires » sur son état de santé mentale, avait déclaré Me Moutairi avant le verdict. Trois islamistes algériens tués par les forces de sécurité Trois islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité lors d’une opération de ratissage dans la région d’el-Bayadh (500 km au sud-ouest d’Alger), a rapporté hier le quotidien el-Youm. Ces hommes font partie d’un groupe appelé par les habitants « les terroristes des frontières », car ayant pour habitude de se réfugier en territoire marocain après leurs actions, précise le journal. Ces derniers morts portent à sept le nombre des tués en Algérie depuis début mars dans des violences impliquant des islamistes armés, selon un décompte établi d’après des bilans officiels et de presse. L’Otan escorte les navires civils dans le détroit de Gibraltar Des bâtiments de guerre de l’Otan escortent depuis cette semaine les navires civils alliés lors de leur traversée du détroit de Gibraltar en raison de l’augmentation des menaces d’attentats terroristes, a annoncé hier le porte-parole de l’Alliance atlantique. « L’Alliance a décidé d’étendre ses opérations navales en réponse à de récentes évaluations des menaces terroristes pesant sur certaines routes maritimes », a-t-il dit dans un communiqué. Cette nouvelle mission fait partie de l’opération Active Endeavour (Effort actif) déclenchée après les attentats du 11 septembre et qui voit les forces aériennes et navales de l’Otan patrouilller les eaux et les cieux de la Méditerranée orientale. Ouverture du procès de Johannes Weinrich, bras droit de Carlos Le procès de l’Allemand Johannes Weinrich, considéré comme le bras droit du terroriste Carlos et poursuivi pour une série d’attentats commis dans les années 1970-80, notamment en France, s’est ouvert hier matin devant la Cour d’assises de Berlin. Silhouette frêle et crâne dégarni, Weinrich a pris place dans le box des accusés, derrière une baie vitrée éclairée par des néons. Il s’était assis derrière les deux avocats de la défense qui faisaient face à sept autres avocats représentant 22 parties civiles. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour ce procès qui devrait durer au moins deux ans. L’Iran dément avoir donné refuge aux femmes et enfants de Ben Laden L’Iran a démenti hier des informations de Time Magazine selon lesquelles il aurait donné refuge à quatre femmes et à une douzaine d’enfants du chef du réseau terroriste el-Qaëda, Oussama Ben Laden, au lendemain de l’attaque américaine contre l’Afghanistan à l’automne 2001. « Tous les pays en butte au terrorisme et à el-Qaëda savent que notre pays n’est une terre d’asile pour aucun terroriste », a déclaré le porte-parole du gouvernement Abdollah Ramezanzadeh à l’issue du Conseil des ministres. Selon le site Internet de Time Magazine, qui cite une source au sein du renseignement pakistanais, la famille d’Oussama Ben Laden a probablement été protégée par les Gardiens de la révolution, armée idéologique du régime iranien, quand le chef d’el-Qaëda était recherché en Afghanistan puis au Pakistan. L’Onu impose des sanctions contre des groupes tchétchènes liés à el-Qaëda Le Conseil de sécurité de l’Onu a ajouté trois groupes tchétchènes à une liste de gens et de groupes visés par des sanctions en raison de leurs activités terroristes et de liens présumés avec l’organisation el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, selon des diplomates. Ces trois groupes ont été ajoutés à la demande de cinq pays, dont les États-Unis et la Russie, a-t-on précisé de mêmes sources. Au total 232 personnes et 95 entités sont inscrites sur cette liste. Ces organismes avaient, fin février, fait l’objet de sanctions financières américaines. Un attentat à la moto piégée déjoué près de la base US de Bagram Les forces américaines ont déjoué un projet d’attentat à la moto piégée près d’une de leurs bases en Afghanistan, a fait savoir mercredi Alayne Cramer, porte-parole de la base aérienne de Bagram, le quartier général de l’armée américaine en Afghanistan. Une bombe artisanale fabriquée à partir de deux mines antichars a été retrouvée mardi sous le siège d’une moto à proximité d’une base aérienne américaine de la région de Khost, dans l’est du pays, non loin de la frontière pakistanaise, a précisé Cramer. Alertés par la population locale, des spécialistes américains ont desactivé l’engin, contrôlé par radio.
Au moins 15 personnes ont été tuées et plus de 40 autres ont été blessées hier par un kamikaze qui a fait exploser une charge de très forte puissance à bord d’un bus dans la ville portuaire de Haïfa (Nord), mettant fin à une période de deux mois sans attentat en Israël. L’attentat, qui n’avait toujours pas été revendiqué plus de deux heures après la déflagration,...