Rechercher
Rechercher

Actualités

Aïn el-Héloué - Nouvelle déclaration de guerre du groupuscule intégriste à l’OLP Jamaat an-Nour menace de transformer le Liban en une « mer de sang »

La série d’attentats et d’assassinats entamée la semaine dernière au camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué continue d’affecter les relations déjà très tendues entre les organisations palestiniennes proches de Yasser Arafat, d’une part, et le groupuscule intégriste Jamaat an-Nour, dissident de Osbat al-Ansar, de l’autre. Hier, Jamaat an-Nour a publié un communiqué qui constitue une véritable déclaration de guerre à l’adresse de « ceux qui s’affublent des noms de “Lutte armée” (Commandement de la lutte armée palestinienne – CLAP) et de “Fateh” sous les ordres du traître Yasser Arafat », menaçant de transformer le Liban en une « mer de sang ». Nous reproduisons ci-dessus le texte intégral du communiqué : « À nos frères dans le jihad, « Le camp de Aïn el-Héloué a été récemment la scène d’une série d’incidents douloureux qui en a perturbé l’atmosphère, poussant plusieurs membres de la population à penser à l’exode. « L’ensemble de ces incidents sont le fait de ceux qui s’affublent des noms de “Lutte armée” et de “Fateh” sous les ordres du traître Yasser Arafat, dans une tentative désespérée de porter atteinte à l’islam et aux musulmans et dans le dessein d’étendre leur autorité à l’ensemble du camp pour y promouvoir leur politique de trahison. « Par Dieu, nous trancherons les têtes de la corruption et de la trahison, avec, en tête de liste, celles des traîtres Sultan Aboul Aynayn, Mounir Maqdah, et Abou Ali Tanios, qui ont vendu la cause des musulmans de Palestine et celle de leur sainte intifada et continuent de semer la corruption dans le camp. « Nous avons déjà adressé plusieurs ultimatums à ces traîtres et, pour la dernière fois, nous leur disons que nous ne continuerons pas à nous taire face à leurs crimes et nous transformerons le camp, ainsi que l’ensemble du Liban, en une mer de sang qui lavera la honte et la corruption et enverra les traîtres en enfer où ils resteront pour l’éternité. » Le communiqué, qui porte l’emblème du groupuscule, à savoir deux fusils-mitrailleurs Kalashnikov et une grenade à main, conclut par la citation suivante du Coran : « S’ils vous combattent, tuez-les : telle est la punition des infidèles. » Afghan arabe La tension qui règne dans le camp depuis plusieurs mois déjà avait connu son paroxysme en fin de semaine dernière, avec l’assassinat, dimanche, de Nazih Chraïdi, un membre de la « police » palestinienne du camp, par Abdallah Chraïdi, membre de Jamaat an-Nour et soupçonné de collusion avec le réseau terroriste d’el-Qaëda. La veille, samedi, un intégriste égyptien habitant Aïn el-Héloué, Farouk al-Masri, avait été tué dans un attentat à la voiture piégée à 5 heures, à la sortie de la mosquée. Deux autres fidèles, des Palestiniens qui sortaient de la mosquée située à l’entrée ouest du camp, avaient été blessés dans l’explosion. Le responsable palestinien de la région de Saïda, Khaled Aref, avait accusé Israël de l’attentat, affirmant que l’explosion de la charge dissimulée à l’intérieur du véhicule avait été déclenchée à partir d’un avion israélien sans pilote survolant le camp. L’imam de la mosquée, cheikh Jamal Khattab, avait affirmé que la victime, Abdel Sattar el-Jad de son vrai nom, était un « Afghan arabe » accusé par les services israéliens de renseignements d’appartenir à un groupe de 200 membres du réseau Ben Laden qui avaient trouvé refuge à Aïn el-Héloué. De son côté, Israël avait démenti toute implication dans l’affaire. « Ces accusations sont sans fondement », avait déclaré un responsable militaire israélien sous le couvert de l’anonymat. « Nous n’aurions jamais pris le risque de lancer une telle opération le jour du sabbat, au moment où des dizaines de milliers de promeneurs israéliens visitaient la région frontalière » avec le Liban, avait-il assuré. Cette déclaration devait coïncider avec un communiqué publié par le mouvement Jeunesse de la lutte armée, proche de l’OLP du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, pour revendiquer l’attentat, et affirmer que Farouk al-Masri appartenait à Jamaat an-Nour.
La série d’attentats et d’assassinats entamée la semaine dernière au camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué continue d’affecter les relations déjà très tendues entre les organisations palestiniennes proches de Yasser Arafat, d’une part, et le groupuscule intégriste Jamaat an-Nour, dissident de Osbat al-Ansar, de l’autre. Hier, Jamaat an-Nour a publié un...