Le comité ad hoc de la Ligue entame demain ses contacts à New York

Le comité ad hoc formé lors du sommet arabe de Charm el-Cheikh, pour expliquer à la communauté internationale la position adoptée par ce sommet au sujet de la crise irakienne, doit entamer dès demain jeudi ses contacts au siège des Nations unies à New York, alors même que l’unanimité affichée dans le communiqué final de la réunion paraît déjà compromise. Le Liban, qui fait partie de ce comité, dépêche aujourd’hui à New York son ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Avant les contacts à l’Onu, ce dernier se réunira avec ses homologues membres du comité, qui avait été formé d’abord de trois pays seulement (Liban, Tunisie et Bahreïn) auxquels se sont joints par la suite l’Égypte et la Syrie ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Le comité doit rencontrer d’abord le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, ainsi que le chef de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspections des Nations unies en Irak (Cocovinu), Hans Blix, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed el-Baradei. Les membres du comité, qui seront à New York lorsque M. Blix présentera son dernier rapport sur les inspections en Irak, ont demandé à rencontrer dans le même but les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité. Les chefs d’État arabes avaient proclamé samedi, à l’issue de leur sommet en Égypte, leur « refus absolu » d’une frappe contre l’Irak, et leur « refus de participer à une action militaire » contre ce pays. Ils avaient décidé de former une délégation, chargée de contacts pour empêcher une guerre et qui doit exposer la position arabe aux « parties internationales » et se rendre par la suite à Bagdad, « pour se concerter avec le gouvernement irakien ». Mais les contacts de la délégation interviendront alors que des divergences continuent de diviser les pays arabes. Les monarchies du Golfe, notamment, semblent plus que jamais tentées par la proposition avancée par les Émirats arabes unis, relative à un départ volontaire du régime irakien, et qui avait été rejetée sans examen au sommet de Charm el-Cheikh.