Rechercher
Rechercher

Actualités

Opposition - « Le discours de Bachar el-Assad à Charm el-Cheikh reflète l’isolement de Damas », affirme le général à « L’Orient-Le Jour » Conférence de Aoun vendredi aux États-Unis sur « l’occupation syrienne du Liban »

L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, est attendu bientôt à Washington où il doit donner une conférence vendredi 7 mars sur le thème de « l’occupation syrienne du Liban », dans le cadre d’un séminaire organisé par le Hudson Institute et par la Foundation for the Defense of Democracies, intitulé « Après l’Irak, est-il possible de ressusciter la démocratie libanaise ? ».Le séminaire est divisé en deux séances : l’une, intitulée « Liban, la voie vers la démocratie », réunira MM. Walid Pharès, de la Fondation pour la défense des démocraties et Ziad Abdelnour, président du Comité américain pour un Liban libre. Le représentant des Forces libanaises au sein du Rassemblement de Kornet Chehwane, Jean Aziz, devait initialement participer à la séance en sa qualité de membre de la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire, mais il a finalement préféré s’abstenir. Trois intervenants participeront à la deuxième séance, sur le thème « La politique étrangère américaine et l’occupation syrienne du Liban » : il s’agit du général Aoun, du membre du Congrès américain Eliot Engel, qui avait été à l’initiative du Syria Accountability Act, et du directeur du Centre pour les études sur la sécurité, Frank Gaffney Jr. Le séminaire sera dirigé par l’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’Onu, Jeane Kirkpatrick. Le général Aoun prendra ensuite l’avion à destination du Canada pour une visite organisée qui doit durer jusqu’au 21 mars. Contacté hier par L’Orient-Le Jour, le général a expliqué que la conférence qu’il doit donner à Washington est la principale motivation de sa visite, ajoutant cependant qu’il n’est pas exclu qu’il fasse certains contacts, mais que rien n’est planifié dans ce sens. Contrairement au Canada, où, dit-il, la visite est préparée. Évoquant le discours du président syrien Bachar el-Assad à Charm el-Cheikh, Michel Aoun a estimé qu’il reflétait une « gêne » et un « isolement » de la part de la Syrie au plan régional et international. « Ce discours montre que la Syrie se sent en danger et marginalisée », a-t-il indiqué. Une position qu’il avait déjà exprimée dimanche dans un entretien à Radio Liban Liberté, la station aouniste : « La Syrie est confuse, voire désespérée. Je pense que le lien entre les États-Unis et Damas a été rompu psychologiquement le 11 septembre 2001. Et cette rupture est en train de se réaliser maintenant en pratique ». « Ceux qui suivent les positions américaines ont perçu ce changement de vision des États-Unis en ce qui concerne le Liban », avait indiqué l’ancien chef du gouvernement. « Il convient de dire que le fait que la moitié du Congrès ait adopté le Syria Accountability Act a été déterminant dans ce sens » sur l’Administration Bush, avait-il ajouté. Pour le général Aoun, si les États-Unis veulent effectivement démocratiser le Proche-Orient, ils ne peuvent pas ne pas s’intéresser au Liban, qui devrait constituer un « message » et un « exemple » pour les autres pays de la région, à ce niveau. Surtout que c’est bien au Liban, estime-t-il, qu’il est possible d’établir un régime démocratique, dont l’existence dépend d’un processus culturel. D’autre part, il s’agit désormais pour les États-Unis d’une question de sécurité nationale que de renverser tous les régimes non démocratiques de la région, ajoute-t-il. Ne pense-t-il pas cependant qu’en fin de compte, la Syrie reste un « bon élève » pour les États-Unis par rapport à d’autres pays de la région ? « Peut-être. À ce moment-là, il faudra interpréter le discours de Bachar el-Assad à Charm el-Cheikh comme de la surenchère pour dissimuler le jeu syro-américain », indique Michel Aoun. Dans le cadre de son entretien accordé dimanche à Radio Liban Liberté, le général Aoun avait estimé que « le Liban ne pourrait jamais établir de bonnes relations avec la Syrie sous le régime Assad ». « Il est impossible de dialoguer avec le régime syrien actuel. Il se reproduit et se perpétue, mais il est incapable de se renouveler », avait-il conclu. Michel Hajji-Georgiou
L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, est attendu bientôt à Washington où il doit donner une conférence vendredi 7 mars sur le thème de « l’occupation syrienne du Liban », dans le cadre d’un séminaire organisé par le Hudson Institute et par la Foundation for the Defense of Democracies, intitulé « Après l’Irak, est-il possible de...