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Parlement - Le conseil de l’Ordre des journalistes reçu place de l’Étoile Berry : « Nous n’aurions rien perdu si le sommet n’avait pas eu lieu » (photo)

«Nous n’aurions rien perdu si le sommet arabe n’avait pas eu lieu. Au contraire, nous aurions pu éviter certains pièges qui nous avaient été tendus. » Le président de la Chambre, Nabih Berry, a dressé un triste bilan des résultats de la réunion que les dirigeants arabes ont récemment tenue à Charm el-Cheikh, devant une délégation du conseil de l’Ordre des journalistes, qu’il a reçue hier, place de l’Étoile. Conduite par M. Melhem Karam, la délégation a soulevé avec M. Berry deux principaux points: le sommet arabe et le nouveau découpage électoral qu’il propose. Concernant Charm el-Cheikh, M. Berry a estimé qu’il aurait mieux valu que le sommet ne se tienne pas. « Nous n’aurions rien perdu, a-t-il dit. Au contraire, nous aurions au moins pu éviter certains pièges qui nous avaient été tendus. Le président Émile Lahoud a bien fait de verrouiller son discours en se basant sur les résolutions du sommet de Beyrouth », qui s’était tenu en mars dernier, a ajouté le président de la Chambre, estimant que tous les dirigeants qui ont pris la parole à cette occasion « ont chacun reflété le point de vue de son pays, à l’exception du président syrien, Bachar el-Assad, qui a répercuté le point de vue de tous les Arabes au nom desquels il s’est exprimé ». Selon lui, « la seule résolution importante qui aurait pu être adoptée par le sommet est celle qui a été proposée par le président Assad pour que les pays de la région cessent d’offrir des facilités militaires aux Américains ». « Si elle n’a pas été retenue, c’est parce que chaque pays arabe souhaite offrir un quitus aux États-Unis. “Ils” veulent montrer aux Américains que cette proposition émane du Liban et de la Syrie et qu’“ils” ont tout fait pour la court-circuiter. Je pense qu’“ils” essaieront d’obtenir au sommet de l’OCI (qui s’ouvrira demain à Doha) ce qu’“ils” n’ont pas pu obtenir à Charm el-Cheikh, à cause de la présence du président Bachar el-Assad », a ajouté M. Berry. « Je voudrais m’adresser à ceux qui s’apprêtent à se réunir à Doha pour leur dire: Observez les sommets chrétiens dans le monde. Voyez la prise de position du pape et celle des Églises catholique, orthodoxe et autres. Voyez les délégations envoyées par le pape partout dans le monde. Vous n’êtes même pas capables de former une seule délégation et vous prétendez avoir besoin d’un deuxième sommet pour pouvoir la mettre en place », a-t-il déclaré. Même s’il a affirmé qu’il s’attendait aux résolutions du sommet, le chef du Parlement a reproché aux Arabes de n’avoir pas « au moins » établi un lien entre la crise irakienne et la situation dans les territoires palestiniens. « Je persiste à croire, a-t-il affirmé, que la tempête irakienne est en fait destinée à couvrir le projet de “transfert” des Palestiniens. » Il a exclu la possibilité qu’une guerre contre l’Irak affecte le Liban ou se traduise, sur le plan local, par une flambée de violence au Liban-Sud. « Nous devons comprendre qu’à travers une attaque contre l’Irak, les États-Unis veulent adresser un message à tous les Arabes et leur dire que leur tour viendra, l’un après l’autre. » Sur le plan local, M. Berry a souligné, en réponse à une question, que le Parlement n’a pas renfloué le gouvernement en votant le projet de budget 2003, avant de rappeler les efforts que son bloc parlementaire et celui de M. Walid Joumblatt avaient déployés afin d’introduire des amendements fondamentaux au texte de loi proposé par le gouvernement. Il a ensuite défendu sa prise de position en faveur d’un nouveau découpage électoral. M. Berry a expliqué que s’il a évoqué ce dossier à l’heure actuelle, c’est parce qu’il a été convié au colloque organisé autour de ce thème par l’Université La Sagesse et qu’il devait tout naturellement parler de la loi électorale. « Ce n’est pas du tout vrai que j’ai essayé de distraire l’opinion publique libanaise en soulevant cette question », a-t-il ajouté. Selon lui, le découpage fondé sur deux ou plusieurs types de circonscriptions électorales est juste une idée qui a été avancée et qui peut faire l’objet d’un débat, tout comme elle peut être rejetée.
«Nous n’aurions rien perdu si le sommet arabe n’avait pas eu lieu. Au contraire, nous aurions pu éviter certains pièges qui nous avaient été tendus. » Le président de la Chambre, Nabih Berry, a dressé un triste bilan des résultats de la réunion que les dirigeants arabes ont récemment tenue à Charm el-Cheikh, devant une délégation du conseil de l’Ordre des...