La crise contraint Washington à réorienter sa stratégie militaire globale Plan de secours pour le nord de l’Irak après le refus d’Ankara Les USA tentés par un redéploiement vers l’Europe de l’Est (photo)

Le rejet par le Parlement turc du déploiement des forces américaines a compromis la stratégie américaine de second front en vue d’une victoire rapide contre Bagdad. Les responsables américains disposeraient toutefois d’un « plan B », une alternative qui consisterait à envoyer dans le nord de l’Irak des forces aéroportées depuis des navires de guerre en Méditerranée, voire des bases aériennes en Turquie. La Turquie pourrait toutefois revoir sa copie après un remaniement ministériel, Washington ayant annoncé le retrait de sa proposition d’aide financière. Outre le problème immédiat de la guerre contre l’Irak, c’est sa stratégie globale de déploiement que Washington revoit en ce moment en annonçant une réduction de la présence militaire américaine en Europe occidentale. Washington, certainement échaudé par les récentes prises de position de la « vieille Europe », projette de redéployer ses forces plus à l’est, sous des cieux plus conciliants. Loin de ces projets stratégiques de longue haleine, Bagdad tentait toujours hier de sauver ce qui peut l’être en détruisant six nouveaux missiles al-Soumoud et en promettant un rapport, attendu par l’Onu de longue date, sur des agents chimiques et biologiques qu’il affirme avoir détruits il y a plus de onze ans.