PÉTROLE L’AIE a les capacités de faire face à une crise

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a toutes les capacités de faire face à une crise d’approvisionnement pétrolier, a déclaré hier Claude Mandil, directeur exécutif de l’agence, alors que l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a menacé d’utiliser l’arme du pétrole pour faire pression. « S’il y a une crise, nous avons toutes les capacités d’y faire face. Actuellement, nous avons 115 jours d’importations nettes dans l’ensemble des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques » (OCDE), a souligné le dirigeant de l’Agence internationale de l’énergie. L’AIE, organisne créé par l’OCDE en 1974 après le premier choc pétrolier, impose à ses 26 pays membres de détenir des réserves stratégiques de pétrole équivalant à 90 jours d’importations. Actuellement, ce sont quelque 25 millions de barils par jour, qui pourraient être disponibles rapidement sur le marché en cas de rupture physique de l’offre. Ce pétrole provient aussi bien de stocks privés que publics. Interrogé sur les déclarations du Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, selon lesquelles l’OCI envisagerait de recourir à l’arme du pétrole, M. Mandil a tenu à préciser qu’il n’était pas « inquiet ». Il a indiqué que tous les responsables de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lui ont affirmé qu’ils avaient « l’intention d’assurer leur devoir en tant que producteurs ». « L’AIE souhaite continuer à entretenir un dialogue très étroit avec les pays producteurs », a-t-il poursuivi ajoutant que l’Administration américaine « partage également ce souci de l’agence d’avoir une relation étroite et permanente avec ces pays ». « C’est également l’avis » de l’Opep, a-t-il précisé. M. Mandil a indiqué avoir eu « des entretiens avec le secrétaire général de l’Opep, Alvaro Silva-Calderon, le président de l’organisation, le Qatariote Abdallah al-Attiya, le ministre vénézuelien du Pétrole Rafael Ramirez » et qu’il allait rencontrer prochainement le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi. Claude Mandil s’est déclaré confiant que les pays producteurs « feront leur devoir pour s’assurer que le marché ne manque pas de pétrole » et garantir sa stabilité.