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Liban-Syrie - Pour Khalil Hraoui, le dialogue interne doit précéder le débat avec Damas Le redéploiement syrien se poursuit dans une opacité quasi totale (photo)

Les troupes syriennes ont poursuivi hier leurs mouvements de redéploiement au Liban-Nord, entamés il y a six jours. De nouvelles positions ont été – en principe – évacuées, mais les opérations se déroulent dans une opacité quasi totale, les médias officiels se montrant particulièrement avares de détails. Ainsi, l’Agence nationale d’information, consacrant au sujet très exactement une ligne et demie de son bulletin principal, a indiqué que les forces syriennes se sont retirées de deux positions situées dans la localité de Kfarhazir, important nœud routier dans le Koura. Trois autres positions ont été évacuées dans ce caza, à Enfé (sur le littoral), Deir Natour et Btaaboura. Interrogé par la presse sur ce redéploiement à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, le ministre de la Défense, Khalil Hraoui, a estimé qu’il traduisait une confiance grandissante dans les forces policières et militaires libanaises. « J’ai trouvé que tout le monde était satisfait à cet égard et notamment le patriarche », a déclaré M. Hraoui, affirmant que le retrait partiel opéré par les Syriens s’inscrivait dans le cadre de l’accord de Taëf. « Contrairement à ce que d’aucuns ont prétendu, il n’y a pas de tentatives libano-syriennes visant à torpiller cet accord », a-t-il assuré. Prié de préciser pourquoi a-t-on choisi ce moment pour procéder au redéploiement et la raison pour laquelle seul le Liban-Nord est concerné, le ministre, éludant la réponse à la première question, s’est contenté de répondre à la seconde, en rappelant que des opérations de redéploiement des troupes syriennes avaient eu lieu, en deux phases, auparavant, à Beyrouth et dans le Mont-Liban. « Il était donc naturel que la troisième phase se déroule au Liban-Nord », a-t-il dit, soulignant que les deux premières étapes avaient été « en quelque sorte des tests destinés à connaître la capacité des forces de sécurité libanaises à prendre en main la situation ». « Mais, nous ne devons pas oublier que nous sommes menacés par Israël », a affirmé M. Hraoui, assurant que les forces syriennes se trouvaient au Liban « pour prêter secours à l’armée libanaise ». À la question de savoir si le redéploiement au Nord pouvait ouvrir la voie à un dialogue entre l’opposition libanaise et la Syrie, le ministre a estimé qu’il fallait « d’abord dialoguer entre nous ». « Je crois d’ailleurs qu’il y a un début de dialogue », a-t-il poursuivi, en précisant que la relation avec Damas devait passer par le biais de l’État. « Mais il n’y a aucun inconvénient à ce que des rapports directs soient établis entre certains Libanais et la Syrie », a-t-il conclu.
Les troupes syriennes ont poursuivi hier leurs mouvements de redéploiement au Liban-Nord, entamés il y a six jours. De nouvelles positions ont été – en principe – évacuées, mais les opérations se déroulent dans une opacité quasi totale, les médias officiels se montrant particulièrement avares de détails. Ainsi, l’Agence nationale d’information, consacrant au sujet...