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Ligue arabe - Le chef de l’État minimise le différend apparu au Caire Lahoud : L’amitié avec le Koweït ne saurait être ébranlée par des incidents passagers (photo)

La crise apparue entre le Koweït et le Liban au cours de la réunion sur l’Irak que les ministres arabes des Affaires étrangères ont tenue dimanche au Caire a été au centre des entretiens que l’ambassadeur de Koweït à Beyrouth, Ali Soleiman al-Saïd, a eus hier avec, successivement, le président Émile Lahoud et le chef du Législatif, Nabih Berry. M. Saïd a transmis au président Lahoud et à M. Berry un message verbal du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Koweït, Sabah el-Ahmed el-Sabah. Rappelons que le Koweït a protesté mardi auprès de la Ligue arabe contre la gestion par le Liban, président en exercice du Sommet arabe, de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe sur l’Irak. L’émirat a notamment reproché au chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, de ne pas avoir tenu compte de ses réserves sur un passage du communiqué final de la réunion, affirmant « la nécessité » pour les États arabes de s’abstenir « de tout soutien à une action militaire qui conduirait à une menace pour la sécurité de l’Irak et son intégrité territoriale ». Le Koweït souligne sur ce plan que le texte de ce communiqué n’a pas été discuté, précisant que M. Hammoud l’a rendu public alors que plusieurs Arabes s’y étaient opposés et avaient réclamé qu’il soit soumis au vote. Au cours de l’entrevue d’hier avec l’ambassadeur koweïtien, le président Lahoud s’est employé à minimiser le différend apparu sur ce plan avec le Koweït, soulignant que l’amitié entre les deux pays ne saurait être ébranlée par des incidents passagers. Le chef de l’État a jugé que « les relations entre le Liban et le Koweït sont bien ancrées et caractérisées par l’amitié et la coopération », selon un communiqué de la présidence. Le président Lahoud a assuré en outre à l’ambassadeur que « des relations aussi fortes ne sauraient être influencées par des problèmes occasionnels » et souligné « le rôle du Koweït aux côtés du Liban dans les plus dures circonstances, ainsi que son appui politique et économique permanent ». Le chef de l’État a également souligné la nécessité de « resserrer les rangs arabes » et d’éviter « ce qui pourrait les affaiblir ou les diviser » dans la situation régionale actuelle. Un sommet de l’entente Le Liban, a ajouté le chef de l’État, œuvre pour que le prochain sommet, prévu le 1er mars au Caire, soit le « sommet de l’entente arabe et confirme les résolutions adoptées lors du sommet de Beyrouth », en mars 2002 (les pays arabes avaient alors proposé à l’unanimité un plan de paix avec Israël, prévoyant l’établissement de relations avec l’État hébreu contre son retrait des territoires arabes occupés). Quant à l’ambassadeur Saïd, il s’est déclaré « très heureux des propos encourageants » du président Lahoud. Refusant de parler de « crise » entre le Liban et l’émirat, M. Saïd a déclaré que ce qui s’est passé était « une erreur de gestion qui ne doit, en aucune façon, porter atteinte à ces relations », ainsi qu’il l’a indiqué à la presse. « Certains pays (membres de la Ligue), a-t-il déclaré, ont été privés de leur droit et ont vu leur rôle marginalisé. Nous devons veiller à ce qu’une telle erreur ne se répète pas. Il n’est nullement question de la teneur du communiqué (rendu public par M. Hammoud au Caire). Il doit être clair que ce communiqué n’a pas été discuté et n’a pas été examiné par un quelconque comité. Nous n’avons pas contribué à l’élaboration de ce texte. En tout état de cause, nous ne contestons pas la teneur du communiqué, mais la façon avec laquelle le texte a été publié. » Notons que M. Saïd a regagné Beyrouth mercredi soir, après son rappel au Koweït pour consultation à la suite de la réunion du Conseil ministériel arabe au Caire. Il avait été reçu dès son retour par le Premier ministre Rafic Hariri, qui revenait d’une visite de quelques heures en Arabie saoudite, et lui avait remis un « message d’amitié et de reproche » des dirigeants koweïtiens. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a pour sa part estimé que le différend entre le Koweït et le Liban n’était qu’un « accès de colère » et souligné la nécessité « d’en finir rapidement pour concentrer nos efforts sur le problème irakien et la guerre prévisible ». Après son entretien avec le chef de l’État, l’ambassadeur koweïtien a rendu visite au président de la Chambre.
La crise apparue entre le Koweït et le Liban au cours de la réunion sur l’Irak que les ministres arabes des Affaires étrangères ont tenue dimanche au Caire a été au centre des entretiens que l’ambassadeur de Koweït à Beyrouth, Ali Soleiman al-Saïd, a eus hier avec, successivement, le président Émile Lahoud et le chef du Législatif, Nabih Berry. M. Saïd a transmis au...