Rechercher
Rechercher

Actualités

Changes et Bourses L’imminence d’une guerre en Irak a pesé sur le dollar et les marchés boursiers

Les offres du dollar ont continué à se faire sentir encore hier, à Beyrouth, sur un marché un peu réticent à la demande, lui permettant de s’équilibrer de lui-même sans le moindre recours à la BDL. Mais après le maintien par celle-ci de sa fourchette d’intervention entre 1501 LL à l’achat et 1 514 LL à la vente, le billet vert devait être invariablement fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et négocié en clôture entre 1 513,25 et 1 513,75 LL, ont indiqué les cambistes. Quant au volume des échanges, il est resté assez mince, ne dépassant pas quelque 10 millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les établissements de crédit, a-t-on ajouté dans ces mêmes milieux. À l’étranger, le dollar a reviré vers le bas face aux autres grandes monnaies, les investisseurs jugeant désormais imminente une intervention militaire en Irak. À cela aurait contribué la déclaration du porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, affirmant qu’il n’y avait plus beaucoup de temps pour trouver un accord avec la Turquie sur l’utilisation de son territoire par des troupes américaines engagées dans un éventuel conflit avec Bagdad. Cela d’autant que les marchés venaient d’apprendre hier que le ministère britannique des Affaires étrangères a recommandé à ses ressortissants de quitter l’Irak et le Koweït immédiatement en raison de la tension croissante dans la région et du risque d’action terroriste. De plus, l’annonce que les mises en chantier de logements aux États-Unis n’ont progressé que de 0,2 % en janvier contre 4,9 % en décembre a été interprétée au passif du dollar dans la mesure où elle reflétait un net ralentissement de l’activité dans le secteur de la construction, qualifié de locomotive de la croissance pour les autres secteurs. Cela étant et compte tenu de la faiblesse de Wall Street et de l’annonce par Eurostat du doublement de l’excédent commercial dans la zone euro en 2002 (à 102,3 mds EUR) face à un déficit historique de la balance commerciale américaine pendant la même période, les pressions sur le dollar ne tardaient pas à s’accentuer. En effet, le billet vert s’est finalement négocié à New York à 1,0750 pour un euro contre 1,0685 la veille, à 1,5970 pour un sterling contre 1,5905, à 1,3680 FS contre 1,3760 et à 118,75 yens contre 119,05. En Bourse, les marchés américains des actions ont renoué avec la baisse hier, les investisseurs se montrant à nouveau pessimistes sur la crise irakienne après deux séances d’embellie. Sur le front des sociétés, la note positive accordée par Morgan Stanley à Intel a été neutralisée par l’annonce du groupe de télécoms Qwest d’une baisse de 10 % de son chiffre d’affaires au 4e trimestre 2002. En clôture, Wall Street a cédé 0,50 % et le Nasdaq 0,91 %. De l’autre côté de l’Atlantique, les Bourses européennes avaient aussi terminé en baisse alors que s’accroissait la probabilité d’un conflit entre Washington et Bagdad. Le lancement par Deutsche Telekom d’un emprunt obligataire convertible d’un montant de 2,3 mds EUR a déprimé tout le secteur des télécoms ainsi que les pertes de L’Oréal et de TotalFinaElf pour les deux secteurs chimique et pétrolier. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse de 19 500 actions A de Solidere de 4 3/4 à 4 5/8 $ et la hausse de 2 000 actions de la Byblos Bank de 1 17/32 à 1 21/32 $, dans un marché creux sur le restant de la cote. Élie KAHWAGI
Les offres du dollar ont continué à se faire sentir encore hier, à Beyrouth, sur un marché un peu réticent à la demande, lui permettant de s’équilibrer de lui-même sans le moindre recours à la BDL. Mais après le maintien par celle-ci de sa fourchette d’intervention entre 1501 LL à l’achat et 1 514 LL à la vente, le billet vert devait être invariablement fixé au...