Environnement - Une campagne de reboisement des forêts protégées a été lancée hier Comment devenir parent adoptif d’un cèdre...

Fatigués des forêts de béton qui envahissent de plus en plus nos espaces verts ? Il vous est possible dorénavant de participer au reboisement du Liban par... l’adoption d’un cèdre. Cet arbre magnifique, emblème en voie de disparition du Liban, est au centre d’une campagne baptisée « Cedar Forever » lancée par une société privée spécialisée dans l’environnement, la « Forêt du cèdre éternel ». L’ambitieux objectif de cette société est de planter des centaines de milliers de cèdres par le biais d’un système reposant sur l’initiative personnelle et la solidarité sociale. Le principe est simple : pour cent dollars, une personne peut adopter un cèdre, c’est-à-dire avoir un arbre qui porte son nom et un numéro de série, accompagné d’un certificat d’adoption, d’une carte de membre qui lui permette d’entrer dans la réserve ou se trouvera le cèdre, et d’une garantie sur dix ans (en d’autres termes, si le cèdre, pour une raison ou pour une autre, ne survit pas, un autre est planté à sa place). De plus, l’adopteur de cèdre recevra régulièrement des photos de son protégé ainsi qu’un bulletin d’informations sur le programme. La première étape de la réalisation de ce projet se déroulera dans la forêt des cèdres du Barouk (qui fait partie de la réserve du Chouf), plus précisément dans une zone aride d’une superficie de 14 millions de mètres carrés. La campagne a été lancée officiellement hier lors d’une conférence de presse tenue à la Maison des Nations unies par le PDG de la « Forêt du cèdre éternel », Élie Tawilé, et le directeur exécutif de ce programme, Marc Maamari, en présence du ministre de l’Environnement, Michel Moussa, du président de la commission parlementaire de l’Environnement, Akram Chehayeb, du représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Yves de San, du PDG de l’agence de publicité Grey Worlwide, Philippe Skaff, et du directeur de la réserve des cèdres du Chouf, Assaad Serhal. Toutes ces administrations et organisations soutiennent d’une façon ou d’une autre le projet. Leurs représentants ont souligné l’originalité et l’importance de cette initiative qui met la solidarité sociale au service de l’environnement. Avoir un arbre qui porte son nom Marc Maamari explique à L’Orient-Le Jour que les motivations de la compagnie sont « purement écologiques » et que ses objectifs sont le reboisement du Liban. Il précise que la société a obtenu un permis spécial du ministère de l’Environnement pour être en mesure de planter des arbres dans des zones protégées. « Notre idée consiste à avoir des cèdres qui portent le nom des personnes qui ont aidé au reboisement, poursuit M. Maamari. Il peut s’agir d’individus, de parents désireux de donner à un arbre le nom d’un enfant qui vient de naître, ou même d’entreprises qui se chargent de financer le reboisement de toute une zone. » Bref, autant de variantes que le désirent ces pourvoyeurs de fonds pas comme les autres. Il ajoute : « La personne ou l’entreprise qui aura adopté un (ou des) arbre(s) pourra localiser le(s) cèdre(s) inscrit(s) en son nom. Il s’acquittera de la somme une fois pour toutes, mais aura contribué à la naissance d’un arbre qui l’accompagnera la vie durant. » M. Maamari insiste sur le fait que « le reboisement se fera selon les normes définies par le ministère, avec le même genre de cèdre endémique de la réserve ». « C’est un travail de longue haleine pour le reboisement de la montagne », dit-il, précisant que l’entretien des arbres est du ressort de la société. Sur le choix de la forêt de cèdres du Barouk comme première étape, M. Maamari indique : « Le cèdre ne peut survivre dans n’importe quelle région. Par ailleurs, nous ne pouvons prendre le risque de planter des cèdres dans une forêt qui n’est pas protégée. Actuellement, la réserve des cèdres du Chouf nous offre les meilleures conditions de survie pour les arbres. Dans l’avenir, quand toutes les forêts seront protégées, ainsi que l’a affirmé le ministre de l’Environnement, cette initiative pourra s’étendre à de nombreuses régions. » Les arbres proviennent d’une pépinière spécialement conçue à cet effet. Les personnes désireuses de contribuer au programme par l’adoption d’un cèdre peuvent contacter la compagnie SEED (Entreprise scientifique pour le développement de l’écotourisme), qui est chargée du marketing de ce programme, au numéro suivant : 01-611114, ou consulter le site Internet cedarsforever.com S.B.