Vie politique Entretien Hariri-Salam à Koraytem

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a reçu samedi à Koraytem l’ancien député Tammam Salam, avec qui il a évoqué les derniers développements sur la scène politique. À l’issue de la rencontre, M. Salam a affirmé qu’il était venu à Koraytem pour souhaiter un prompt rétablissement à M. Hariri, qui avait subi il y a dix jours une opération à Paris pour l’extraction de calculs rénaux. M. Salam a par ailleurs indiqué que l’entretien avait porté sur la situation régionale et sur les résultats « partiellement réconfortants » de la dernière séance du Conseil de sécurité de l’Onu concernant la crise irakienne. « Il faut suivre le cours des événements jusqu’à ce que le monde entier soit rassuré et sente que la menace de la guerre est en train de s’estomper progressivement. Il s’agit d’éviter à nos peuples et au monde une prise de tête dont nous nous passerions bien volontiers actuellement », a-t-il indiqué. Les deux hommes ont également évoqué le volet interne. L’ancien député de Beyrouth a appelé à l’unité des rangs et à un règlement à l’amiable des problèmes internes pour empêcher toute partie de tirer profit de la situation pour porter atteinte à la stabilité du pays. La modération, seule voie de salut pour les chrétiens, souligne Michel Murr L’ancien ministre Michel Murr a plaidé hier en faveur d’un « dialogue avec tout le monde sous le parrainage du président de la République », le général Émile Lahoud, estimant que « la ligne de la modération sera toujours la clef de la solution et le sectarisme la voie vers le suicide ». M. Murr participait à une cérémonie de pose de la première pierre du bâtiment abritant la municipalité de Aïroun, dans le Metn, en présence notamment du ministre de la Jeunesse et du Sport, Sebouh Hovnanian, et de la présidente de la Fédération des municipalités du Metn, Myrna Murr Aboucharaf. « Nous sommes tous appelés aujourd’hui à appuyer la politique du président de la République, le général Émile Lahoud, notamment en ces circonstances difficiles. Le Liban passe par une étape délicate », a indiqué M. Michel Murr. « Tout le monde a peur et veut savoir ce qui pourrait se passer si une guerre se produit dans la région (...). Je vous assure que le Liban restera à l’abri de tous les dangers, malgré toutes les menaces, si nous maintenons l’unité et la solidarité entre les Libanais et tendons nos mains au chef de l’État pour qu’il puisse remplir son rôle », a-t-il poursuivi. « Nous sommes ouverts au dialogue avec toutes les parties. Un dialogue qui doit se dérouler sous le parrainage du président de la République et en présence de tous ceux qui veulent nous épauler dans la ligne de la modération », a ajouté M. Murr. « La modération est la planche de salut pour tout le monde, et particulièrement pour les chrétiens. Par contre, la voie de l’extrémisme et du sectarisme mène au suicide », a-t-il souligné. «Nous n’avons de griefs envers personne, à l’instar du chef de l’État. Il est le parrain du dialogue et il se trouve à égale distance de tous. S’il n’y a d’autre moyen que le dialogue, nous l’entamerons, mais à partir d’une position nationale modérée, pour aboutir ensemble au salut du Liban et à la stabilité de sa politique, de son économie et de sa sécurité », a conclu M. Murr.