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Le liban temporise en attendant un consensus arabe

Le Liban n’a toujours pas donné sa réponse définitive en ce qui concerne la requête de Paris, présentée hier par la voix de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, au ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Une demande visant à convaincre le chef de la diplomatie, qui présidera demain au Caire la réunion extraordinaire des ministres arabes des AE, de convaincre la Ligue de soutenir les idées franco-germano-russes. Pourquoi cet atermoiement ? D’abord, assurent des sources bien informées, parce que Mahmoud Hammoud continue d’étudier la déclaration tripartite – laquelle comporte bon nombre de points communs avec la position libanaise. À savoir la nécessité de faire primer la solution pacifique sur l’option militaire ; et celle de considérer le Conseil de sécurité comme étant la seule référence valable pour le règlement de la crise. Sauf que, toujours selon les sources en question, le Liban n’est pas d’accord avec un des articles de la déclaration selon lequel la guerre serait envisageable uniquement en dernier recours. En un mot : Beyrouth ne veut que la solution pacifique. La seconde raison est que la demande française ne concerne pas que le Liban. Puisque les ambassadeurs de France auprès des différentes capitales arabes l’ont également adressée aux différents ministères des AE. Cela implique donc une concertation commune qu’entreprendrait Mahmoud Hammoud avec ses homologues, en vue d’adopter la position adéquate. Comprendre par là : adopter la partie relative à la solution pacifique et débattre sur le fait de savoir s’il faut rendre hommage aux idées franco-germano-russes, ou juste le mentionner, pour que Washington ne l’interprète pas comme étant un alignement pur et simple sur l’axe Paris-Berlin-Moscou. En ce qui concerne justement ces concertations panarabes, les sources précitées estiment que les ministres qui se retrouveront demain au Caire se doivent de répondre positivement à la demande française. D’autant plus que cette réunion coïncide avec les tensions franco-US, qui ne se limitent plus à New York ou Bruxelles, mais qui vont se déplacer dès demain au Caire. Le fait est que Paris multiplie les gestes en direction de la capitale égyptienne, notamment après des informations faisant état de pressions US sur bon nombre de capitales arabes, afin que les recommandations des ministres arabes ne soient pas antiaméricaines et se cantonnent au général. C’est d’ailleurs dans ce cadre-là que va s’inscrire, après-demain dimanche, la visite du secrétaire d’État adjoint US pour le Proche-Orient, William Burns, au Caire. Il n’empêche, la France, qui est satisfaite de l’appui officiel et populaire du Liban à l’égard de sa position, est pleinement consciente du schisme entre les pays arabes, entre ceux qui soutiennent et aident les États-Unis et qui veulent diviser les rangs arabes, et ceux qui adhèrent à la position de Paris. Khalil FLEYHANE
Le Liban n’a toujours pas donné sa réponse définitive en ce qui concerne la requête de Paris, présentée hier par la voix de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, au ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Une demande visant à convaincre le chef de la diplomatie, qui présidera demain au Caire la réunion extraordinaire des ministres arabes des AE, de...