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Vie politique - Husseini rencontre Lahoud et Assad Le régime s’efforce de retrouver ses premiers piliers modérés

Durant la fête de l’Adha, le chef de l’État a brossé un bilan. Des gains, mais aussi des pertes en termes d’alliances politiques. Un examen qui résulte en partie d’une longue conversation avec un ami. Qui a regretté l’éloignement de figures de proue modérées comme Husseini, Karamé et Hoss. Ou encore comme Albert Mansour. Le trio de présidents et l’ancien ministre-député avaient compté, comme on sait, parmi les plus chauds partisans du régime à son avènement. Puis au fil des jours, ils n’avaient plus pu graviter dans son orbite. Cela en raison de bévues commises par certains loyalistes trop zélés. Le président Lahoud a volontiers reconnu qu’il y a eu, par rapport au camp utile des modérés, des erreurs de trajectoire qu’il se promet maintenant de corriger. Pour réactiver la vie politique dans un sens positif. C’est-à-dire pour ne pas laisser trop de champ libre à l’opposition, qu’elle soit externe ou qu’elle se manifeste au sein même du pouvoir. M. Lahoud se propose donc d’accorder audience aux pionniers. Et il a du reste commencé par un entretien de près de trois heures avec Hussein Husseini. L’ancien chef du Législatif a également été reçu récemment par le président Assad. Pour lui indiquer notamment que les donnes sont faussées sur la scène politique libanaise à cause des dérives relatives à l’application de Taëf. Des accords dont l’ancien chef du Législatif a été, comme on sait, l’un des principaux artisans. Il insiste dès lors, depuis des années du reste, pour que l’on revienne à l’esprit comme à la lettre de ce pacte fondateur. Avec le président Lahoud, il a été convenu qu’il faut revivifier le camp modérantiste, face à la montée en puissance des haines sectaires. Tout comme il faut promouvoir les institutions et l’État de droit. Ce qui implique, bien sûr, une nouvelle loi électorale équilibrée, égalitaire, produisant une Assemblée sainement représentative, facilement accessible aux candidats modérés qui devraient y entrer en masse. En barrant la route aux extrémistes de tous bords, de toutes confessions et de toutes régions. La configuration envisagée suppose un remodelage du Liban administratif, pour parvenir à un découpage de circonscriptions qui seraient plus grandes que les cazas actuels mais moins étendues que les cinq ou six mohafazats du moment. De ce fait, il n’y aurait pas plus de quatre ou cinq députés pour chaque zone. Il n’y aurait plus de grandes listes, plus de parachutages (en principe), mais un surplus raisonnable de proximité sans préjudice pour le brassage intercommunautaire. C’est d’ailleurs ce que veut explicitement Taëf. En effet, le document précise à la fois qu’il faut garder les mohafazats comme base de circonscriptions, mais après en avoir pratiquement multiplié le nombre par deux, c’est-à-dire après les avoir divisés en deux, ce qui revient théoriquement à la même chose. Ou à peu près, car il faut tenir compte des difficultés de tracé et des enclaves. Comme le relève un député, aucune des lois électorales appliquées jusqu’à présent n’a respecté Taëf. Ce qui fait que nombre de franges de la population, ça ou là, perdent tout simplement, à chaque édition, le droit naturel et élémentaire d’être représentées au Parlement. D’où la domination d’une région sur une autre, d’une communauté sur une autre pour appeler les choses par leur nom. Cependant, il est important de le souligner, certains loyalistes influents pensent qu’il faut garder le dernier code électoral et laisser au prochain régime le soin d’en faire établir un nouveau. Philippe ABI-AKL
Durant la fête de l’Adha, le chef de l’État a brossé un bilan. Des gains, mais aussi des pertes en termes d’alliances politiques. Un examen qui résulte en partie d’une longue conversation avec un ami. Qui a regretté l’éloignement de figures de proue modérées comme Husseini, Karamé et Hoss. Ou encore comme Albert Mansour. Le trio de présidents et l’ancien...