ÉDITION - Conférence de presse du chargé d’affaires du Liban auprès de l’Onu Lancement à New York de la première revue annuelle de l’Escwa

NEW YORK (Nations unies), de Sylviane ZÉHIL Le chargé d’affaires de la mission permanente du Liban aux Nations unies, M. Houssam Diab, a organisé, la semaine dernière, une conférence de presse au siège de l’Onu en présence de M. Nazem Abdallah, économiste de l’Escwa, pour le lancement du premier numéro de la Revue annuelle des développements en globalisation et intégration régionale dans les pays de la région ESCWA 2002 (Annual review of Developments in Globalization and Regional Integration in the countries of the Escwa Region 2002). La revue, éditée en arabe, met l’accent sur l’impact de la mondialisation sur les pays de la région et offre une étude détaillée de la coopération et du partenariat entre les pays arabes. Elle met en relief l’étendue du progrès achevé en vue de renforcer l’intégration économique dans la région que couvre l’Escwa et le monde arabe dans les secteurs des communications, de l’énergie, de l’industrie, de l’eau et de l’environnement, et formule des recommandations pour les pays membres. Représentant le Liban, qui aujourd’hui préside la commission, M. Diab a déclaré que, sans aucun doute, cette publication aidera les pays membres à profiter des chances qu’offre la mondialisation. Un résumé, en anglais, de la revue a été distribué à la presse, en attendant que le texte intégral soit publié dans un mois. Une cérémonie de lancement similaire a pris place simultanément au siège de l’Escwa, à Beyrouth. Utilisant des diapositives pour mieux faire passer le message, M. Diab a expliqué que la revue se concentrait sur l’impact de la mondialisation sur les pays de la région et a entrepris une étude détaillée de la coopération régionale et du partenariat dans la région arabe. La revue survole l’étendue des progrès au niveau sectoriel pour renforcer l’intégration économique régionale dans la région de l ‘Escwa et le monde arabe. Les efforts des pays membres de l’Escwa et des pays du monde arabe dans le domaine de l’intégration et de la mondialisation n’ont pas abouti, pense M. Diab. Les indicateurs statistiques ont montré que la part des pays arabes dans le commerce international demeure restreinte. En l’an 2000, le total des exportations et des importations arabes s’est élevé à environ 3,1 et 1,4 % du total mondial. Dans l’ensemble, les pays arabes représentent seulement 2,6 % du commerce mondial. Télécommunications et technologies de l’information La part des pays arabes recevant l’investissement étranger direct (IED) a été réduite en moyenne de 1,3 % durant les débuts des années 1990 à 0,2 % en 2000. Elle a légèrement augmenté à 0,8 % en 2001. Les services de télécommunications dans les pays arabes ont vu une flambée du nombre des lignes de téléphone fixe de 11 millions en 1995 à environ 21 millions en 2001, ce qui représente une augmentation de 91 %, et aussi l’équivalent de 2 % de toutes les lignes dans le monde. De plus, le nombre d’abonnés au téléphone mobile dans le monde arabe a augmenté de manière significative, entre 1995 et 2001, de 0,5 million à 16 millions. En ce qui concerne l’Internet et les technologies de l’information, la revue montre qu’en 2001 il y avait environ 5 millions d’ordinateurs personnels dans le monde arabe, représentant 1 % du total mondial. Le tourisme En ce qui concerne le tourisme, les chiffres fournis par l’Organisation du tourisme mondial (OTM) indiquent qu’en 2001 près de 33,2 millions de touristes ont visité les pays arabes, une augmentation légère. « C’est un signe positif, note M. Diab, compte tenu du déclin du tourisme mondial en 2002 et 2001 ». Selon M. Nazem Abdallah, le tourisme étranger a baissé considérablement après les attentats du 11 septembre, particulièrement en Égypte et en Jordanie, laissant l’avantage à la recrudescence du tourisme interarabe. Les touristes des pays du Golfe, qui se rendaient dans le passé en Europe, ont opté, en 2002, de visiter les pays de la région, tel que le Liban, qui a connu une explosion de son industrie touristique. Par ailleurs, de nombreux facteurs ont entravé le commerce intra-arabe. Selon la revue, l’un des facteurs principaux est que la demande en pétrole et gaz, provenant principalement des pays non arabes, a représenté la part du lion des exportations de la région. D’un autre coté, les produits de bon nombre de pays arabes étant de qualité inférieure et la description de l’origine des marchandises mal définie, ils ne peuvent concurrencer les marchés internationaux. Des efforts sont entrepris dans ce sens en vue de diversifier les exportations des pays arabes. Recommandations utiles Parmi les recommandations proposées, la publication presse les pays membres de l’Escwa et les pays arabes en général de prendre les mesures nécessaires qui leur permettront de maximiser les bénéfices de la mondialisation et minimiser ses effets pervers. Parmi ces recommandations figurent l’abolition des barrières douanières entre les pays arabes, la libéralisation du commerce des services et l’établissement d’un fonds de compensation régionale pour les États qui pourraient encourir des pertes durant la période initiale de la libéralisation du commerce et de l’intégration régionale.