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Droits de l’homme Daher et Moukheiber se prononcent pour une « abolition progressive » de la peine capitale

Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Mikhaël Daher, et le député Ghassan Moukheiber se sont tous deux prononcés pour une abolition progressive de la peine capitale, au cours d’un colloque organisé conjointement par le Mouvement des droits de l’homme et l’association Friedrich Ebert, en collaboration avec l’Union européenne. MM. Sélim Hoss, ancien chef du gouvernement, les députés Mikhaël Daher, Marwan Farès, président de la commission parlementaire des droits de l’homme, et Ghassan Moukheiber ainsi que des représentants de la Commission européenne, des ambassades de Grèce et d’Allemagne ont pris part au colloque qui s’était déroulé à l’hôtel Le Bristol. Prenant la parole à cette occasion, M. Daher a défini l’abolition progressive de la peine capitale comme étant une « restriction des crimes auxquels cette sanction s’applique ou sa limitation progressive à quelques faits en attendant qu’elle soit remplacée par d’autres peines qui privent de la liberté et non pas de la vie ». Le député, avocat de profession, a relevé qu’au Liban, le champ d’application de la peine de mort s’est élargi en fonction de nombreuses lois et que les tentatives de le réduire de nouveau restent timides. « Des dizaines de condamnations à mort ont été décidées, mais n’ont pas été exécutées. Il est extrêmement difficile aujourd’hui d’en sélectionner quelques-unes pour les mettre en application. Il est tout aussi difficile de se convaincre de l’opportunité de leur exécution », a-t-il ajouté, estimant que ces jugements ne doivent pas être laissés en suspens. M. Daher a jugé que ces verdicts doivent être remplacés par d’autres à la faveur de grâces présidentielles ou d’une amnistie générale. Le député s’est prononcé pour un élargissement du champ d’application des circonstances atténuantes, partant du principe qu’un criminel est un homme malade qui doit être traité. « Nous nous approchons des pays civilisés qui se caractérisent par l’abolition de la peine de mort et le Liban est habilité à être le premier État arabe à supprimer cette sanction », a-t-il dit. Prenant à son tour la parole, M. Moukheiber, également favorable à une abolition progressive de la peine de mort, a exposé le mécanisme qui permettra, selon lui, d’atteindre cet objectif. Il a notamment appelé à la mise en place d’un plan d’action qui sera associé à une campagne portant sur la suppression de cette peine.
Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Mikhaël Daher, et le député Ghassan Moukheiber se sont tous deux prononcés pour une abolition progressive de la peine capitale, au cours d’un colloque organisé conjointement par le Mouvement des droits de l’homme et l’association Friedrich Ebert, en collaboration avec l’Union européenne....