Rechercher
Rechercher

Actualités

La crise irakienne au centre des entretiens du ministre chypriote des AE à Beyrouth Cassoulidès : Le Liban et Chypre agiront de concert face à la guerre

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Ioannis Cassoulidès, a affirmé hier à Beyrouth que le Liban et Chypre agiront de concert pour faire face aux répercussions d’une éventuelle guerre en Irak. Arrivé au Liban dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Cassoulidès a été reçu hier par le président de la République, Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Au palais de Baabda, M. Cassoulidès a exprimé à M. Lahoud le souhait des autorités chypriotes de renforcer la coopération et la coordination avec le Liban, conformément aux engagements pris lors des visites croisées du chef de l’État à Nicosie et du président chypriote, Glafcos Cléridès, à Beyrouth. M. Lahoud a, pour sa part, transmis à son homologue chypriote une invitation à visiter une nouvelle fois le Liban. À l’issue de l’entretien, auquel prenait part M. Hammoud, ce dernier a souligné, dans une déclaration à la presse, l’ancienneté des relations entre les deux pays voisins, « vieilles de milliers d’années ». De son côté, le ministre chypriote a indiqué avoir abordé la situation en Irak avec le président de la République. Il a exprimé à ce propos « le soutien de Chypre aux efforts entrepris par la Ligue arabe pour empêcher qu’une guerre n’éclate » dans ce pays ainsi qu’aux résolutions des Nations unies. « Mais si, malgré tout, nous avions à affronter le spectre d’une crise dans la région, le Liban et Chypre agiraient de concert pour y faire face de la meilleure façon possible », a-t-il affirmé. M. Cassoulidès n’a pas précisé sur quoi porterait cette action commune, mais on sait d’ores et déjà que l’un des soucis majeurs qui seraient partagés par les deux pays en cas de guerre est l’afflux probable de réfugiés irakiens. Au cours des dernières années, une coopération accrue s’est développée dans ce domaine entre le Liban et Chypre, après que leurs relations eurent été mises à rude épreuve du fait de mouvements d’immigrés clandestins en direction de l’île. Sur un autre plan, M. Cassoulidès a affirmé que l’armée britannique n’utilisera pas ses bases sur l’île méditerranéenne pour frapper l’Irak. « Chypre est liée à la Grande-Bretagne par un traité militaire qui lui donne le droit de faire ce qu’elle veut à partir de ces bases. Mais (...) nous leur avons parlé et ils nous ont assurés que les bases serviront uniquement de soutien, notamment logistique, pour les opérations » de l’aviation britannique, a-t-il indiqué. Depuis l’indépendance de Chypre en 1960, la Grande-Bretagne y conserve les bases d’Akrotiri et de Dhekelia, qui accueillent quelque 10 000 militaires et leurs familles. Interrogé sur un éventuel exil à Chypre de dirigeants irakiens, M. Cassoulidès s’est borné à dire que l’île avait « accepté, à la demande de l’Onu, d’accueillir des scientifiques irakiens que les inspecteurs souhaitent interroger, et cela pour une brève période, conformément à la résolution 1441 ». Après ses entretiens politiques, M. Cassoulidès s’est rendu à l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, où il a été reçu par le métropolite Mgr Élias Audeh. Il doit quitter aujourd’hui le Liban.
Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Ioannis Cassoulidès, a affirmé hier à Beyrouth que le Liban et Chypre agiront de concert pour faire face aux répercussions d’une éventuelle guerre en Irak. Arrivé au Liban dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Cassoulidès a été reçu hier par le président de la République, Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih...