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Séminaire - « La fonction sociale de l’État : obstacles et perspectives » Joumblatt : Le Liban est devenu le lieu privilégié de la chirurgie plastique et de l’industrie financière

Pourfendant les dérives de la mondialisation et dénonçant les excès et les monstruosités de l’impérialisme, Walid Joumblatt a dessiné, au scalpel, au vitriol, la triste et grotesque réalité libanaise : « Le Liban est devenu, dans le monde arabe, le lieu privilégié de la chirurgie plastique et de l’industrie financière », a-t-il asséné, rappelant à l’État une de ses fonctions premières : préserver et dynamiser le service public. Le député du Chouf ouvrait hier à l’hôtel Commodore un séminaire organisé par le PSP, en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès (cet espace au sein duquel le socialisme français débat, propose, invente, crée et se remet en cause), et en présence d’un bon nombre de partis (Amal, Hezbollah, le Forum démocratique, le Renouveau démocratique de Nassib Lahoud, etc.). Un séminaire autour de l’urgent thème (au Liban) de la fonction sociale de l’État, entre obstacles et perspectives. Le chef du PSP a rappelé, dans son allocution, le rôle primordial que devrait avoir l’État dans la protection du citoyen, la garantie de son emploi, de sa santé, de sa culture, « la garantie de sa pérennité ». Pour Walid Joumblatt, c’est cet État qui devrait permettre au Libanais de résister dans un monde où prime « un libéralisme sauvage, une mondialisation létale et pourtant légalisée, sur le modèle, par exemple, de l’OMC ». Il reconnaît le déclin, certes « momentané », du socialisme dans le monde, alors que l’impérialisme culturel, financier et militaire américain « a atteint un degré inouï d’arrogance et de colonisation – une colonisation dont l’Irak est le dernier épisode en date », a asséné le seigneur de Moukhtara. Alors, il faut, a-t-il répété, sauvegarder, renforcer, et dans ses différents domaines (éducation, santé, affaires sociales...) le secteur public, un tantinet vampirisé, aujourd’hui, par les velléités d’une privatisation impériale, hypothéquée par des dettes consacrées, a-t-il regretté sans plus de précision, à un projet de « développemental unilatéral ». Avant de rappeler les méfaits du système confessionnel et d’appeler à la séparation de la religion et de l’État, et d’exhorter à abonder dans la politique du « non » pour faire face, pour refuser, la philosophie de l’uniformisation et du nivelage (par le bas). Walid Joumblatt avait été précédé à la tribune par Bernard Soulage, de la Fondation Jean Jaurès, qui a martelé, scandé, le refus du PS d’une guerre contre l’Irak, une guerre « injustifiée, inutile et dangereuse ». Les travaux du séminaire se poursuivront aujourd’hui samedi.
Pourfendant les dérives de la mondialisation et dénonçant les excès et les monstruosités de l’impérialisme, Walid Joumblatt a dessiné, au scalpel, au vitriol, la triste et grotesque réalité libanaise : « Le Liban est devenu, dans le monde arabe, le lieu privilégié de la chirurgie plastique et de l’industrie financière », a-t-il asséné, rappelant à l’État une de...