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Cellulaire - Réunion hier soir entre Cardahi, le secrétaire général du CSP et les représentants de HSBC Report du délai limite de l’appel d’offres pour la privatisation de la téléphonie mobile

Les divergences de vues entre le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et le Conseil supérieur pour la privatisation (qui reflète l’opinion du Premier ministre, Rafic Hariri) au sujet de la teneur du cahier des charges relatif à la privatisation du secteur de la téléphonie mobile ont débouché sur une mesure inévitable : le report du dernier délai pour le dépôt des offres en vue de la participation aux enchères et à l’adjudication devant déboucher sur la privatisation de l’exploitation et/ou de la gestion du cellulaire. Le délai limite pour le dépôt des offres avait été fixé au 10 février. Cette échéance a été repoussée au 28 février. Le ministre des Télécommunications, rappelle-t-on sur ce plan, avait exprimé de sérieuses réserves concernant le cahier des charges qui a été établi par le Conseil supérieur pour la privatisation (CSP) et en base duquel le gouvernement devait confier l’exploitation et la gestion du réseau cellulaire à des entreprises privées. En cas de privatisation totale, des licences d’exploitation pour une période de 20 ans pourraient être octroyées à deux sociétés privées. Si les offres présentées par ces entreprises en vue d’obtenir les licences s’avèrent insuffisantes, le gouvernement pourrait alors privatiser uniquement la gestion du secteur qui se ferait alors pour le compte de l’État. Le gouvernement avait chargé la banque britannique HSBC de préparer le cahier des charges en vue de l’appel d’offres. Mais certaines clauses du document élaboré par HSBC avaient été modifiées par le Conseil supérieur pour la privatisation et c’est sur base de ce nouveau cahier des charges que l’appel d’offres avait été lancé et que la date limite pour le dépôt des enveloppes avait été fixée au 10 février. M. Cardahi avait toutefois contesté la nouvelle mouture du cahier des charges, soulignant que les clauses introduites par le CSP avaient pour but d’adapter les conditions de l’appel d’offres à la situation propre de LibanCell (société appartenant au gendre du Premier ministre et financée par la banque de ce dernier). M. Cardahi insiste à ce sujet pour que l’appel d’offres se fasse sur base du cahier des charges préparé par HSBC. Les divergences entre le ministre Cardahi et le CSP sur ce plan ont été au centre d’une réunion qui a groupé hier soir au siège du ministère des Télécommunications, place Riad Solh, le ministre Cardahi, le secrétaire général du CSP, M. Ghazi Youssef, et des représentants de HSBC. Cette séance de travail n’a pas permis d’aplanir les divergences et chacune des deux parties a campé sur ses positions, M. Cardahi insistant sur le caractère illégal du cahier des charges approuvé par le CSP. Au terme de la discussion, M. Cardahi a indiqué qu’il soumettra ce dossier au Conseil des ministres qui devra trancher la question. Par voie de conséquence, la date limite pour la présentation des offres a été reportée jusqu’au 28 février. Par ailleurs, lors de la réunion du Conseil des ministres, qui sera appelé à régler le problème du cahier des charges, M. Cardahi soumettra, parallèlement, aux membres du gouvernement le rapport de la société d’audit KPMG portant sur le bilan des revenus du secteur de la téléphonie mobile depuis que la propriété du réseau a été transférée à l’État, le 31 août 2002. L’affaire des revenus du cellulaire depuis ce transfert de propriété avait été au centre d’une virulente campagne menée contre le ministre des Télécoms par les députés et les médias de M. Hariri, qui ont affirmé que le secteur de la téléphonie mobile subissait des pertes mensuelles depuis que le ministère des Télécoms en avait pris le contrôle, le 31 août 2002. M. Cardahi avait cependant réfuté ces allégations et avait publié des chiffres officiels dont il ressort que les revenus de l’État provenant de la téléphonie mobile ont augmenté de près de 20 millions de dollars par mois, en moyenne, depuis le transfert de propriété. Dans le but de mettre un terme à la polémique entre le ministre Cardahi et les milieux haririens sur ce plan, le Conseil des ministres avait chargé le ministre des Télécoms de demander à KPMG de préparer un rapport sur les revenus du cellulaire avant et après le 31 août 2002.
Les divergences de vues entre le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et le Conseil supérieur pour la privatisation (qui reflète l’opinion du Premier ministre, Rafic Hariri) au sujet de la teneur du cahier des charges relatif à la privatisation du secteur de la téléphonie mobile ont débouché sur une mesure inévitable : le report du dernier délai pour le...