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Bush, « un empereur fou », Blair et Aznar, des « complexés sexuels », Berlusconi, « le Mussolini du XXIe siècle »... Joumblatt se déchaîne contre les piliers de la coalition anti-irakienne

Se livrant hier à l’un de ses exercices de style favoris, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, s’est littéralement déchaîné contre les principaux piliers de la coalition anti-irakienne en gestation. Plus qu’à son habitude, M. Joumblatt est allé bien au-delà de la critique politique, même virulente, pour s’adonner à des attaques personnelles. Il n’a pas hésité à recourir parfois – chose plus rare chez lui – à des commentaires à caractère racial. « Le véritable axe du mal qui gouverne le monde à l’heure actuelle, c’est celui du pétrole et des juifs », a lancé M. Joumblatt, dans une déclaration à la presse à Moukhtara. Selon lui, « l’axe pétrolier est omniprésent au sein de la majeure partie de l’Administration américaine, à commencer par son chef (le président George Bush), son second (le vice-président Richard Cheney) et les grands conseillers, parmi lesquels Condoleeza Rice, à la couleur pétrole ». « Quant à l’axe des juifs, il est conduit par Paul Wolfovitz (le numéro deux du Pentagone), le faucon en chef qui mène la campagne pour l’invasion de l’Irak et sa destruction », a-t-il dit. « Pour ce qui est de Bush, à côté de son message pétrolier, il est apparu à ceux qui l’observaient pendant qu’il prononçait son discours sur l’état de l’Union comme celui qui se croit être le représentant de Dieu sur Terre. Il multiplie les menaces, divise le monde en catégories et compte sur sa force impériale. Rien n’est plus dangereux que les empereurs quand ils deviennent fous », a-t-il ajouté. « Dans le même axe, a poursuivi M. Joumblatt, on trouve le fidèle serviteur, le domestique impérial au sourire idiot et qui est pourtant fier comme un paon, Tony Blair (le Premier ministre britannique). Il y a aussi le comprador, Mussolini du XXIe siècle, l’actuel président du Conseil italien, Silvio Berlusconi. Il semble que ce dernier ambitionne de rétablir l’empire de César. Comme son prédécesseur qui avait conquis la Libye et l’Éthiopie, il rêve d’un peu de pétrole irakien si les Américains veulent bien lui laisser quelques miettes. » « Et pour compléter le tableau, voici le président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, le Franco progressiste. Après avoir repoussé à l’arme blanche l’attaque marocaine sur l’île de Leïla (Perejil), il rêve d’envoyer ses hordes vers l’Orient arabe », a-t-il accusé. Lire Freud « Je crois bien qu’Aznar et Blair passent de longs moments chaque matin devant leur miroir afin de soigner leur coiffure, ce qui, ajouté à leur rire jaune, leur donne un air où il y a beaucoup de politesse et beaucoup d’hypocrisie aussi », a-t-il encore dit. « Ceux qui se préoccupent autant de leur mise sont soit des fascistes dans l’âme, soit des complexés sexuels, et je pense que, pour bien les comprendre, il est nécessaire de retourner à la lecture de Freud », a estimé M. Joumblatt. « Derrière tout ce monde, se dresse le monstre juif sanguinaire, tel qu’il est parfaitement représenté par Ariel Sharon, le partenaire de Wolfovitz parmi les faucons de la droite et du sionisme », a-t-il noté. « Et que dire de la Russie ? Il semble que celle-ci ait sombré avec le Koursk (allusion à la tragédie du sous-marin Koursk en septembre 2000). Mais il semble aussi que la Lukoil (principale compagnie pétrolière russe) – encore l’axe du pétrole – est favorable à une occupation de l’Irak », a relevé le chef du PSP. En ce qui concerne les Arabes, M. Joumblatt a estimé que le président égyptien Hosni Moubarak était « sincère lorsqu’il a averti que les armées qui déferlent sur la région ne viennent pas en promenade ». « C’est pourquoi, si j’ai un conseil à donner à certains dirigeants arabes, monarques ou chefs d’État, c’est de dire la vérité à leurs peuples. Il est temps pour eux de cesser de finasser et de jouer à la vierge effarouchée alors que tout le monde sait que leurs cieux sont noirs d’appareils américains, leurs mers sont couvertes de flottes américaines, leurs bases militaires sont américaines, leurs régimes sont anglo-américains, leurs montagnes sont truffées de commandos américains, leurs plaines sont recouvertes de chars américains et tout leur appareil de sécurité est au service des intérêts américains », a-t-il lancé. « Et si, magré tout, il leur était impossible de dire la vérité, qu’ils fassent au moins comme la Turquie, ce pays islamo-laïc qui a décidé de soumettre au vote de la Chambre l’usage de son territoire pour une opération contre l’Irak. Cela dit, nous savons par avance que c’est le FMI qui aura la voix prépondérante », a-t-il souligné. M. Joumblatt a conclu en indiquant qu’il aurait voulu exprimer ses regrets après la mort des astronautes samedi dans l’explosion de la navette spatiale Columbia, mais qu’il était « heureux » de la présence parmi eux d’un astronaute israélien qui avait jadis « pris part dans les rangs de l’armée juive criminelle à des actions contre l’Irak et le Liban ».
Se livrant hier à l’un de ses exercices de style favoris, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, s’est littéralement déchaîné contre les principaux piliers de la coalition anti-irakienne en gestation. Plus qu’à son habitude, M. Joumblatt est allé bien au-delà de la critique politique, même virulente, pour s’adonner à des attaques personnelles. Il...