La « journée syrienne » d’hier a, certes, été motivée par la gravité de la conjoncture régionale, due aux risques de guerre en Irak. Mais elle avait aussi, en raison précisément de cet impératif régional, un volet essentiellement libanais, lié à la tension grandissante entre les pôles du pouvoir. Reçu par le président Émile Lahoud, en présence de MM. Nabih Berry et Rafic Hariri, le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, a exposé à ses interlocuteurs la perception qu’a Damas de la situation en Irak et dans les territoires palestiniens. Cette conjoncture est jugée suffisamment grave pour justifier un véritable forcing syrien visant à mettre le holà aux querelles présidentielles. C’est le général Ghazi Khanaan qui a été chargé d’effectuer une telle mission de « bons offices ». Effectuant un come-back inattendu sur la scène locale, le général Kanaan a rendu visite, séparément, au président Lahoud, à MM. Berry et Hariri ainsi qu’à MM. Issam Farès, Khalil Hraoui et au général Michel Sleimane, mais aussi à M. Omar Karamé. Ce dernier entretien a été perçu comme un « message » à M. Hariri.
La « journée syrienne » d’hier a, certes, été motivée par la gravité de la conjoncture régionale, due aux risques de guerre en Irak. Mais elle avait aussi, en raison précisément de cet impératif régional, un volet essentiellement libanais, lié à la tension grandissante entre les pôles du pouvoir. Reçu par le président Émile Lahoud, en présence de MM. Nabih Berry...
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