Ministères Le travail titanesque et bénévole de Michel Pharaon

Le travail titanesque abattu par le ministre d’État aux Relations avec le Parlement, Michel Pharaon, et son équipe (c’est-à-dire ses deux collaborateurs Gaby Kattini et Micheline Matta) permet de jauger, d’apprécier, le sérieux d’un ministre et de son administration, ou de déplorer sa paresse, sa mauvaise foi, ou son obédience politique. Idem en ce qui concerne une commission parlementaire, ses membres, ou la présidence de la Chambre. Ainsi, en sus de plusieurs dizaines de statistiques imparables ne laissant au hasard aucun détail des rapports Exécutif-Législatif, le Parlement a été informatisé, permettant désormais, en cinq minutes, de retrouver la trace de n’importe quelle proposition ou projet de loi oubliés, volontairement ou pas, dans un ministère ou en commission. Le scandale, c’est que tout cela s’est fait bénévolement : le ministère aux Relations avec le Parlement ne reçoit pas une livre libanaise de l’État. Et Michel Pharaon, partageant son obsession avec L’Orient-Le Jour, de se demander qui pourrait bien récupérer tout ce travail au prochain changement de gouvernement. Un comble, dans une démocratie parlementaire...