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Budget - Le cabinet Hariri soucieux de donner satisfaction au FMI Un changement gouvernemental tributaire des développements régionaux

Réunis en séance plénière à partir de cette semaine, les députés doivent entamer l’examen du projet de budget qui a déjà été amendé par la commission parlementaire des Finances, puis par le Conseil des ministres, et ce, en raison notamment des pressions exercées par la CGTL et par les courants de l’opposition. Il est évident que la taxe de 5 % décidée jeudi par le gouvernement sur les dépôts bancaires sera au cœur du débat. En effet, elle pourrait être révisée à la baisse, quitte à réduire certaines dépenses, de manière à éviter une fuite des capitaux du pays ou une hausse des taux d’intérêt. Apparemment, le cabinet Hariri est moins soucieux cette fois-ci du nombre de voix obtenu par le budget que de la nécessité de respecter le déficit de 25 %, conformément aux engagements pris par le Liban à la conférence de Paris II en novembre dernier. De fait, le gouvernement tient à parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international car nombre de pays donateurs ont lié leur aide au Liban à la conclusion d’un tel accord. D’où l’importance des réformes économiques et financières à entreprendre de sorte que le prochain rapport rédigé par le FMI soit positif. Les autorités seraient alors en mesure de promouvoir les prestations sociales en approuvant le projet d’assurance vieillesse – auquel le président Émile Lahoud tient tant – en garantissant, d’autre part, un enseignement et des soins de qualité à tous les Libanais. En fait, le cabinet attache relativement peu d’importance à la majorité qu’obtiendra le projet de budget au Parlement du fait que son départ est devenu en tout cas inéluctable. De son côté, le président de la Chambre, Nabih Berry, doit effectuer des contacts avec les différents blocs parlementaires pour réduire autant que possible le temps du débat. On pourrait alors s’atteler immédiatement à la formation du nouveau gouvernement ; car si janvier est effectivement consacré à l’examen et au vote du budget, la frappe contre l’Irak devrait avoir lieu en février. C’est d’ailleurs pour cette raison que le chef de l’État ne cesse d’appeler à l’unité des rangs en vue de faire face aux défis qui s’annoncent dans la région du fait de l’offensive contre l’Irak. Mais contrairement à ce que certains milieux politiques et parlementaires prévoient, le changement de gouvernement n’aura pas lieu juste après le vote du budget. Selon des sources proches de Baabda, le cabinet Hariri demeurera au pouvoir jusqu’à ce que la frappe contre l’Irak ait lieu, de sorte que le nouveau gouvernement sera adapté aux éventuels développements et bouleversements provoqués par l’attaque. Tout changement fondamental sur la scène locale serait donc lié aux événements dans la région. Or, selon des sources diplomatiques, l’Administration du président George Bush n’a pas intérêt à repousser indéfiniment l’échéance de la frappe contre le régime de Saddam Hussein car cela nuirait à la crédibilité du président américain aussi bien au plan interne qu’au plan externe. L’éventualité d’un report de l’attaque contre l’Irak inquiète en tout cas l’État hébreu, pressé de mettre à profit cette opération militaire pour en découdre avec les Palestiniens des Territoires. Émile KHOURY
Réunis en séance plénière à partir de cette semaine, les députés doivent entamer l’examen du projet de budget qui a déjà été amendé par la commission parlementaire des Finances, puis par le Conseil des ministres, et ce, en raison notamment des pressions exercées par la CGTL et par les courants de l’opposition. Il est évident que la taxe de 5 % décidée jeudi par le...