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Chypre - Les dirigeants de l’île divisée vont entamer des négociations intensives Première rencontre Cléridès-Denktash pour discuter du plan Annan(photo)

Les dirigeants chypriotes grec et turc, Glafcos Cléridès et Rauf Denktash, ont repris hier à Nicosie leurs négociations en face à face destinées à mettre fin au partage de Chypre pour permettre à l’île d’adhérer unie à l’Union européenne en mai 2004. Les deux hommes se sont rencontrés dans la matinée, en présence d’Alvaro de Soto, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan pour Chypre, à l’ancien aéroport international de Nicosie, situé dans la zone neutre contrôlée par les Casques bleus. Cette rencontre de trois heures à huis clos est la première entre les deux hommes depuis que M. Annan a publié début novembre 2002 un plan de paix pour Chypre. « Les deux dirigeants ont redit leur engagement à négocier sur la base » de ce plan « avec l’objectif de parvenir à un accord d’ici à la fin du mois de février », a indiqué l’Onu dans un communiqué publié hier en fin d’après-midi. M. Cléridès, président de la République de Chypre (reconnue internationalement), et M. Denktash, dirigeant de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie), sont convenus de se retrouver demain à 16h00, en présence de leurs conseillers, absents hier, a ajouté l’Onu, précisant que les deux hommes décideraient à cette occasion d’« un programme de négociations intensives pour les semaines suivantes ». La rencontre entre les deux hommes a eu lieu au lendemain d’une manifestation massive de 40 000 à 50 000 Chypriotes turcs (soit entre un cinquième et un quart de la population de la RTCN), dans la partie nord de Nicosie, pour demander le départ de M. Denktash et l’adoption du plan de l’Onu. Elle s’est en outre tenue presque un an après que les deux dirigeants eurent repris leurs négociations en face à face – après quatre ans d’interruption – avec l’ambition, à l’époque, de régler définitivement la question chypriote dans les six mois. Mais l’enlisement des discussions et l’état de santé de M. Denktash (qui a dû subir deux opérations du cœur importantes) ont conduit M. Annan à présenter son plan, qui doit servir de base aux négociations interchypriotes. Ce plan prévoit la création d’une confédération (sur le modèle suisse) entre deux États aux prérogatives égales qui parleraient d’une seule voix sur la scène internationale. Mais les deux parties ont émis des réserves sur ce plan, M. Denktash a estimé que celui-ci contenait « beaucoup de points défavorables » et qu’il serait difficile de parvenir à un accord avant au 28 février, comme l’espère l’Onu. L’Onu souhaite que les dirigeants chypriotes signent un accord d’ici au 28 février pour donner le temps aux deux communautés de se prononcer avant le 16 avril par référendum sur l’adhésion à l’UE. L’UE souhaite voir une île réunifiée rejoindre ses rangs, mais a averti que, faute d’accord, elle signerait le traité d’adhésion, le 16 avril, uniquement avec la République de Chypre. Chypre est divisée en deux parties, depuis que l’armée turque a envahi le nord de l’île en 1974, en riposte à un coup d’État d’ultranationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l’île à la Grèce.
Les dirigeants chypriotes grec et turc, Glafcos Cléridès et Rauf Denktash, ont repris hier à Nicosie leurs négociations en face à face destinées à mettre fin au partage de Chypre pour permettre à l’île d’adhérer unie à l’Union européenne en mai 2004. Les deux hommes se sont rencontrés dans la matinée, en présence d’Alvaro de Soto, représentant personnel du...