Amman et le Meretz plaident en faveur de la feuille de route du quartette

Le chef de la diplomatie jordanienne Marwan Moasher et les dirigeants du parti israélien Meretz ont appelé hier à l’application de la feuille de route du quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, Onu), qui prévoit la création d’un État palestinien par étapes d’ici à 2005. « Nous espérons qu’après les élections (législatives) israéliennes, le vainqueur, quel qu’il soit, acceptera la feuille de route du quartette, qui mènera à la solution de (la mise en place de) deux États et apportera la sécurité à Israël et aux Palestiniens », a indiqué M. Moasher, à l’issue d’un entretien à Amman avec le chef du parti de gauche israélien Yossi Sarid et l’ancien ministre travailliste de la Justice Yossi Beilin, qui a rejoint cette formation. « Nous avons également réitéré au cours de l’entretien notre rejet des attentats-suicide et de la poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, car ces deux éléments sont des obstacles à un règlement » du conflit, a-t-il ajouté. De son côté, M. Sarid a affirmé que « le cycle de la violence avait affecté les relations israélo-jordaniennes, mais la solution est à portée de la main si la feuille de route est adoptée pas à pas, et ainsi nous retrouverons avec la Jordanie et l’Égypte les relations que nous avions dans les années 1990 ». M. Beilin a pour sa part estimé que « tant que le gouvernement israélien ne gèlera pas totalement les implantations dans les territoires palestiniens, il sera impossible de mettre en application la feuille de route ». « Nous partageons le point de vue jordanien, selon lequel le terrorisme et l’occupation (israéliennes) sont totalement inacceptables. Le terrorisme ne justifie pas l’occupation et cette dernière ne justifie pas le terrorisme », a-t-il dit. En début de semaine prochaine, M. Moasher aura des entretiens avec un membre de la direction du Parti travailliste, puis très prochainement avec un « important responsable » du Likoud (droite), avait-on indiqué mardi à Amman, sans dévoiler l’identité de ces deux responsables.