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Cérémonie - Sa famille et ses amis commémorent la première année de sa disparition Béchir Saadé dans l’Ordre du Mérite libanais à titre posthume (photo)

Pour commémorer la disparition de Béchir Saadé, chirurgien à l’Hôtel-Dieu de France (HDF) décédé en janvier 2002, l’Ordre des médecins et la Société de chirurgie cardiaque, thoracique et vasculaire ont organisé hier une cérémonie au siège de l’Ordre, à Téhouita – Furn el-Chebback. Une cérémonie, au cours de laquelle le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, a remis à Béchir Saadé à titre posthume la médaille d’or du Mérite libanais, au nom du chef de l’État, le général Émile Lahoud. De son côté, le président de l’Ordre des médecins a remis également à Béchir Saadé, à titre posthume, la médaille d’or de l’Ordre. Dans un mot de circonstance, le Dr Béchara el-Asmar, chirurgien cardiaque à l’HDF, a indiqué que cette initiative « prouve que dans ce pays nous savons apprécier ceux qui par leur courage et leur détermination bouleversent l’ordre des choses, relèvent des défis, mènent leur combat avec courage et réussissent à créer l’espoir chez ceux qui n’en ont pas ». Le Dr Asmar a, ensuite, brossé le portrait de Béchir Saadé, « l’homme de courage, d’amitié et d’élégance, le bon Libanais, le rêveur pragmatique, le rassembleur d’hommes et le père de famille ». Il a conclu : « Béchir Saadé était un homme simple et modeste ayant l’élégance et la présence des grands. » Le Dr Mahmoud Choucair, qui a remercié la France pour le soutien qu’elle apporte au Liban notamment dans les domaines de la science, de l’économie et de la politique, a rappelé que Béchir Saadé a exercé son métier à l’HDF dans de dures circonstances, brillant dans tout ce qu’il faisait, soulageant ses patients et leur redonnant l’espoir. De son côté, le Dr Alain Carpentier, directeur des recherches cardio-vasculaires à l’hôpital Pompidou en France, a évoqué trois rencontres qu’il a eues avec Béchir Saadé (la première étant en 1970) et qui ont illustré l’homme qu’il était, son humanisme et son dévouement. Le Dr Carpentier a, de même, parlé des heures noires de la guerre libanaise à l’HDF où une équipe de médecins s’acharnait à assurer les soins aux patients et aux blessés. Il a enfin rendu un vibrant hommage aux pionniers du centre de chirurgie cardiaque de l’hôpital, créé durant la guerre par les Drs Marie-Claire Antakli et Béchir el-Asmar, sœur Bernadette, avec l’accord du père Jean Ducruet à l’époque et le soutien de l’ambassade de France. Soulignant qu’il n’a connu Béchir Saadé qu’au soir de sa vie, l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a déclaré qu’il « fut de ces hommes qui s’imposent dès les premiers échanges et qui sont grands au premier coup d’œil ». « Béchir Saadé était de cette race des seigneurs qui sont à la dimension des malheurs de leur temps », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Il fallait connaître votre histoire, à vous Libanais, pour discerner chez cet éminent chirurgien suprêmement élégant et distingué, ayant connu tant de choses et tant de gens, un héros authentique qui fut, dans le malheur, le symbole même du dévouement et de la compétence. » Prenant la parole en dernier, son fils, Béchir, a avoué qu’il connaît peu de choses sur la profession de son père, puisque ce dernier évitait de lui en parler. « J’ai donc gardé de mon père, le médecin, son humanisme et son dévouement pour autrui quelle que soit son appartenance, puisque j’avais tout doucement compris que tous les corps humains connaissent les mêmes soubresauts », a-t-il conclu.
Pour commémorer la disparition de Béchir Saadé, chirurgien à l’Hôtel-Dieu de France (HDF) décédé en janvier 2002, l’Ordre des médecins et la Société de chirurgie cardiaque, thoracique et vasculaire ont organisé hier une cérémonie au siège de l’Ordre, à Téhouita – Furn el-Chebback. Une cérémonie, au cours de laquelle le ministre de l’Environnement, Michel...