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La France souhaite que le projet de loi de finances soit voté tel quel(PHOTO)

Au moment même où, à la Chambre des députés, la commission des Finances décidait d’amender l’un des articles les plus contestés du projet de budget 2003, relatif à l’introduction d’un impôt sur les retraites, l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, a annoncé que Paris souhaitait que le projet élaboré par le gouvernement soit voté tel quel par la Chambre. M. Lecourtier s’exprimait à l’issue d’un entretien au Grand Sérail avec le Premier ministre, Rafic Hariri. Il a indiqué que l’entretien a porté sur les discussions qu’a eus le week-end dernier M. Hariri à Paris avec le président français Jacques Chirac et le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Horst Kohler. M. Chirac avait à cette occasion insisté auprès de M. Hariri sur la nécessité pour le Liban de parvenir le plus rapidement possible à un accord avec le FMI. Souhaitant que le Liban puisse cueillir en 2003 les fruits du travail accompli l’année précédente, M. Lecourtier a souligné, en substance, que le processus lancé par la conférence de Paris II a démarré de façon très satisfaisante sur les plans économique, global et financier. Il reste, selon lui, à l’État libanais de mener à bien les réformes structurelles nécessaires, qui ont d’ailleurs été entamées. L’ambassadeur a précisé qu’il entendait par là les privatisations mais aussi la réforme administrative. Admettant que ce dernier dossier est particulièrement complexe, il a toutefois ajouté qu’il devrait être traité très rapidement. M. Lecourtier a néanmoins fait savoir que l’Union européenne, la Banque mondiale, le FMI et la France en particulier étaient disposés à contribuer à l’effort exigé, dans la mesure des besoins qui seront évalués par le Liban. Il y a donc beaucoup encore à faire, a poursuivi l’ambassadeur, tout en se félicitant de ce que la situation s’est modifiée de façon radicale par rapport aux mois précédents. La crise du printemps dernier, lorsque la livre a perdu de sa valeur et que l’État s’est retrouvé en cessation de paiement, reste dans toutes les mémoires, a ajouté le diplomate. Aujourd’hui, a-t-il dit, l’image s’est modifiée et la confiance est revenue. Tel était l’objectif de Paris II. Sauf que, comme le fait remarquer M. Lecourtier, l’équilibre retrouvé demeure instable. Voilà pourquoi il faut le consolider en permanence et mettre à profit la conjoncture actuelle pour accomplir les réformes nécessaires pour le pays, a-t-il estimé. Au sujet du budget, l’ambassadeur a déclaré que M. Hariri l’a informé de son entière détermination à faire passer le projet adopté par le Conseil des ministres, qui constitue, selon lui, la garantie du succès de la stratégie de relance de l’économie. Ainsi donc, a poursuivi M. Lecourtier, la question du budget ne va pas polariser l’attention des seuls Libanais, mais aussi celle des amis du Liban. C’est pourquoi la France souhaite que le projet soit adopté en l’état par la Chambre, dans le cadre global de ce qui a été convenu à la conférence de Paris II, a-t-il dit. À la question de savoir si une troisième conférence des amis du Liban était envisagée, à la suite de Paris I et II, comme l’avait suggéré M. Chirac, M. Lecourtier a répondu par l’affirmative. Il a toutefois signifié que cette étape ne pourrait avoir lieu qu’après que le FMI aura procédé à une évaluation positive de la situation, ce qui est loin d’être acquis pour l’instant.
Au moment même où, à la Chambre des députés, la commission des Finances décidait d’amender l’un des articles les plus contestés du projet de budget 2003, relatif à l’introduction d’un impôt sur les retraites, l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, a annoncé que Paris souhaitait que le projet élaboré par le gouvernement soit voté tel quel par la...