Société - Le quartier le plus pauvre de Tripoli porte désormais le nom de l’association Pour Offre-Joie, une année 2002 remplie de petits et grands bonheurs(PHOTOS)

Les fêtes de fin d’année sont toujours le moment des bilans et celui d’Offre-Joie pour l’année 2002 a été rempli d’actions diverses, visant toutes à améliorer le quotidien des plus démunis, des exclus et des défavorisés. Ce n’est pas un simple hasard si, en accord avec les habitants du quartier, le président de la municipalité de Tripoli, M. Samir Chaarani, a décidé de changer le nom du quartier le plus pauvre de la capitale du Nord, Baal Darawiche, pour qu’il devienne celui d’Offre-Joie, en guise de remerciements pour les travaux de réhabilitation accomplis par les bénévoles de l’association, au cours de l’été. En espérant que ce magnifique exemple de solidarité fasse boule de neige. En 2002, il y avait Baal Darawiche, le quartier le plus pauvre et le plus triste de Tripoli. En 2003, il s’appellera désormais le quartier Offre-Joie, en brillant des mille couleurs de la gaieté, de l’amour et de la solidarité. Pour consacrer l’événement, une fête a été donnée au City Club de Tripoli, le 29 décembre dernier, regroupant le chef de la municipalité et tous ceux qui ont participé à la réhabilitation du quartier. Il y a été notamment convenu d’ouvrir une permanence de l’association à Tripoli, afin d’y poursuivre le travail humanitaire sur le terrain, en continuant à réhabiliter les infrastructures, mais aussi en appliquant un programme de lutte contre l’illettrisme. La permanence de Tripoli sera dirigée par Hajj Maan el-Hallab et de bien lourdes responsabilités l’attendent. Une grande chaîne de solidarité Mais, si la réhabilitation de Baal Darawiche est la grande réalisation d’Offre-Joie pour l’année 2002, l’association a quand même poursuivi ses activités traditionnelles : une fête regroupant des enfants de tout le Liban au théâtre Odéon, la distribution traditionnelle du « pull du prisonnier », avec la participation des bénévoles de nombreuses écoles du pays, afin de familiariser les écoliers avec le système pénitentiaire et leur faire prendre conscience de la misère et de la solitude des détenus, des activités annuelles pour le mois de ramadan et le souci permanent des délinquants juvéniles dans les maisons de réhabilitation de Fanar et de Baassir. Bref, l’association a eu une année chargée et se promet de faire encore mieux en 2003, toujours grâce à l’aide des nombreux bénévoles, dont certains viennent chaque année de France pour participer à des projets saisonniers. La grande chaîne de la solidarité ne cesse de grandir, mais il en faut tellement dans ce monde chaque jour un peu plus dur.