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PÉTROLE - 500 000 barils par jour de plus après la mi-janvier L’Opep envisage de relever sa production de brut, le marché est sceptique

L’Opep envisage d’augmenter sa production de pétrole d’au moins 500 000 barils par jour après la mi-janvier, pour apaiser les marchés qui restent néanmoins sceptiques sur l’efficacité d’une telle intervention. « Si les prix se maintiennent entre 29 et 30 dollars, nous pourrions avoir de bons arguments en faveur d’une augmentation de production », a estimé un responsable de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).« Tous les indicateurs vont dans la direction d’une décision de l’Opep de déclencher le mécanisme (d’ajustement) parce que personne ne s’attend à ce que les prix baissent rapidement », a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat. L’Opep a adopté en mars 2000 un « mécanisme d’ajustement » qui prévoit une augmentation de la production de 500 000 barils par jour si le prix du panier Opep (comprenant sept bruts) reste supérieur à 28 dollars le baril pendant 20 jours ouvrables consécutifs. Le prix du panier de l’Opep dépasse les 28 dollars depuis douze jours, le cap des 20 jours ouvrables sera passé le 15 janvier. « D’après le mécanisme, nous pourrions augmenter de 500 000 barils par jour. Mais 500 000 barils suffiront-ils à calmer les marchés ? C’est une question dont les ministres devront débattre », a ajouté ce responsable. « Le mécanisme peut être déclenché par téléphone, a-t-il précisé. Il n’est pas nécessaire de tenir une réunion extraordinaire » des ministres du Pétrole. Mais le cours du pétrole Brent a continué à grimper hier matin à Londres, soutenu par un fort recul des stocks de brut américains, alors que la grève au Venezuela et une baisse des températures prévue aux États-Unis inquiétaient le marché. Leonidas Drollas, directeur du Centre d’études sur l’énergie mondiale basé à Londres, a estimé qu’un déclenchement du mécanisme d’ajustement ne modifierait pas de façon significative la production du cartel, qui dépasse déjà ses quotas. L’Opep a relevé son plafond de production au 1er janvier, de 21,7 millions de barils à 23 millions, pour tenter de le rapprocher de sa production réelle, qui est plus élevée. M. Drollas a estimé que l’Arabie saoudite, avec un quota de 7,48 millions de barils/jour, en produisait en fait environ 8 millions, alors que l’Iran, dont le quota est fixé à 3,37 millions de b/j, produisait 3,5 millions. « 500 000 barils par jour de plus que le plafond global n’ont pas vraiment d’impact », a ajouté M. Drollas. Le responsable de l’Opep a reconnu que la décision d’intervenir n’était pas acquise. « Nous sommes encore loin de là, a-t-il reconnu, mais je pense malgré tout qu’ils continueront simplement à produire au-delà de leurs quotas pour compenser l’absence du pétrole vénézuélien. »
L’Opep envisage d’augmenter sa production de pétrole d’au moins 500 000 barils par jour après la mi-janvier, pour apaiser les marchés qui restent néanmoins sceptiques sur l’efficacité d’une telle intervention. « Si les prix se maintiennent entre 29 et 30 dollars, nous pourrions avoir de bons arguments en faveur d’une augmentation de production », a estimé un...