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Budget - Rencontre politique islamo-chrétienne chez Hoss L’opposition reproche au gouvernement d’occulter les problèmes sociaux(photo)

Les figures de l’opposition qui se sont réunies hier au siège du Forum d’action nationale ont critiqué le projet de budget élaboré par le cabinet Hariri, lui reprochant notamment d’occulter les problèmes sociaux du pays et de prévoir de taxer lourdement les catégories les plus défavorisées de la population. L’essentiel dans cette rencontre politique réside sans doute dans l’identité des personnalités qui se sont réunies chez l’ancien Premier ministre Sélim Hoss. De fait, on retrouve parmi elles des personnalités aussi bien chrétiennes que musulmanes, à savoir, et mis à part M. Hoss : les anciens chefs de Parlement et de gouvernement, Hussein Husseini et Omar Karamé, les députés Nayla Moawad, Boutros Harb (membres du Rassemblement de Kornet Chehwane) et Oussama Saad, ainsi que les anciens ministres et députés Élias Saba, Albert Mansour, Issam Naaman et Najah Wakim. Le communiqué publié au terme de la réunion indique que les participants ont axé leurs discussions sur les atteintes aux libertés publiques et sur les ingérences politiques dans les affaires judiciaires. Passant d’abord en revue la situation politique, les personnalités réunies ont déploré le rétablissement de la troïka. C’est ainsi que, selon elles, « d’une autorité exécutive et d’un centre où la politique générale du pays est censée être élaborée, le Conseil des ministres s’est transformé en une instance inanimée qui se réunit périodiquement pour approuver automatiquement ce qu’on a déjà décidé pour lui ». « D’autre part, le rôle du Parlement ayant été occulté, celui-ci a perdu son pouvoir de contrôle », ajoute le communiqué, qui affirme ainsi que « le gouvernement a contribué à miner la vie politique dans le pays », tout en s’inquiétant des aveux que le Premier ministre Rafic Hariri a faits jeudi dans son interview télévisée concernant les ingérences politiques dans les affaires judiciaires. En ce qui concerne le (non) respect des libertés, le communiqué a dénoncé les mesures « arbitraires » prises contre la MTV et la NTV, alors que d’autres chaînes de télévision ont « agi pareillement sans être inquiétées pour autant ou poursuivies en justice ». Impôts, TVA et douanes Pour ce qui a trait au projet de budget 2003, les opposants réunis ont estimé que ce projet « ne fait aucun cas de la crise sociale dans la mesure où certains impôts ont été considérablement majorés et touchent essentiellement les catégories défavorisées de la population ». Le communiqué note que ces augmentations ont été décidées par le gouvernement alors que la mise en application de la TVA n’a pas été accompagnée d’une baisse proportionnelle des taxes douanières. Sans compter que les prix des combustibles et de l’essence en particulier n’ont cessé d’augmenter. Aux yeux des participants à la réunion, le projet de budget manque de « transparence et de clarté », en ce sens qu’il ne tient pas compte de ce que l’État doit par exemple à la Caisse nationale de Sécurité sociale, aux municipalités, aux hôpitaux privés et aux entrepreneurs, une dépense de plus d’un milliard de dollars. C’est ainsi que, selon le communiqué, si l’on avait tenu compte de cette dépense, il est évident que le déficit pour 2003 aurait été beaucoup plus important que ce qui est prévu. Se référant à « de nombreux milieux politiques, syndicaux et populaires », les participants à la réunion se sont inquiétés du cours que prend le processus de privatisation, concernant notamment le réseau cellulaire. Selon eux, il ne fait presque plus de doute que le secteur de la téléphonie mobile finira par être dévolu aux mêmes compagnies qui le géraient jusqu’à présent, ou alors à des sociétés qui sont proches des responsables au pouvoir. Dans tous les cas, le communiqué estime que la vente du réseau infligera au Trésor une « perte énorme » dans la mesure où le montant qu’il en tirera sera de toute évidence très insuffisant par rapport aux recettes qu’il dégageait de ce secteur.
Les figures de l’opposition qui se sont réunies hier au siège du Forum d’action nationale ont critiqué le projet de budget élaboré par le cabinet Hariri, lui reprochant notamment d’occulter les problèmes sociaux du pays et de prévoir de taxer lourdement les catégories les plus défavorisées de la population. L’essentiel dans cette rencontre politique réside sans...