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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique Les activités de Lahoud

Avec la poursuite de l’épreuve de force entre les Israéliens et les Palestiniens des territoires, certaines cellules de réfugiés installés au Liban menacent ouvertement de lancer des opérations à partir du Sud. Cette réaction de solidarité se justifie sur le plan technique par le fait que les camps ici restent armés, alors que dans les territoires seule la police palestinienne dispose d’un armement, du reste léger. Face aux hélicoptères de combat et aux blindés de l’armée israélienne, l’intifada n’a pratiquement que les pierres. Les victimes tombent donc par dizaines, les blessés se comptent par centaines, dont bon nombre d’enfants, et la colère des Palestiniens d’ici paraît dès lors tout à fait compréhensible, au plan humain. D’ailleurs le monde arabe tout entier, révolté par la barbarie de la répression, gronde, comme les manifestations de masse le montrent un peu partout. Les efforts d’apaisement déployés par les Occidentaux, le président Chirac et Mme Albright notamment, n’ont pas donné les résultats escomptés. Israël a boudé la réunion de Charm el-Cheikh. Le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan entre en ligne tandis qu’un sommet arabe est appelé à se tenir le 21 octobre au Caire, avec la participation de l’Irak. L’affrontement est pour l’heure paroxystique. Spécialiste du dossier, l’ancien ministre Michel Eddé en souligne les fondements historico-religieux. Il rappelle que les Israélites considèrent la Cisjordanie comme faisant partie intégrante de ce qu’ils appellent la Terre promise. La mosquée de l’Aqsa, dont Sharon a profané l’esplanade par sa visite de provocation, se situe à l’emplacement de l’ancien Temple de Salomon, détruit par le Romain Titus en l’an 70 de notre ère. Toujours est-il que le Premier ministre israélien, M. Ehud Barak, confronté à un dilemme de surenchères intérieures, a choisi la fuite en avant. Il a rompu unilatéralement les concertations multilatérales en vue d’un règlement sécuritaire, en refusant de se soumettre à l’exigence d’une commission d’enquête internationale. Pour en revenir au Liban, maillon faible de la chaîne, de fortes craintes d’une action palestinienne extralégale ont vu le jour à la lumière des déclarations incendiaires de certains responsables des camps. Des positions en flèche que d’autres pôles palestiniens ont tenu à rectifier, en précisant que rien ne se ferait sans l’aval des autorités libanaises. Celles-ci pour leur part, tout en réitérant le plus solennellement du monde leur appui à la cause palestinienne, ont mis en garde les camps contre toute tentation de bouger en direction de la frontière. En soulignant qu’une initiative de ce genre serait un mauvais service à rendre aux Arabes, en redonnant l’avantage juridique aux Israéliens. Et en rappelant que le combat sur le terrain doit se dérouler, pour les Palestiniens, sur leur sol même. De plus pour Beyrouth, une évidence s’impose : permettre aux Fedayin de se servir de nouveau du Sud comme d’un tremplin pour leurs attaques contre Israël, ce serait replanter les germes de cette guerre domestique qui a pendant quinze ans déchiré ce pays. Le saut dans l’inconnu est donc strictement prohibé et les camps se retrouvent sous haute surveillance. Les manifs palestiniennes ne peuvent en déborder l’enceinte, l’armée patrouille et a installé des barrages de contrôle aux abords de ces agglomérations. Quant aux manifestations libanaises de solidarité, elles sont également surveillées de près par les services spécialisés, pour empêcher toute exploitation par des extrémistes, des provocateurs ou des pêcheurs en eau trouble. Les autorités locales ne veulent pas qu’au-dehors l’on ait l’impression que le pays va à vau-l’eau sur le plan sécuritaire. Surtout à un moment où il a besoin des crédits promis au titre de la reconstruction du Sud. Sans compter qu’à l’approche de la formation d’un nouveau gouvernement, il s’agit avant tout de ne pas faire fuir les investisseurs potentiels, de nouveau attirés par le probable retour aux affaires du milliardaire Rafic Hariri. Il faut souligner enfin que le Hezbollah, très présent sur le terrain dans la bande frontalière, participe volontiers à la stratégie de contrôle décidée par le gouvernement.
Avec la poursuite de l’épreuve de force entre les Israéliens et les Palestiniens des territoires, certaines cellules de réfugiés installés au Liban menacent ouvertement de lancer des opérations à partir du Sud. Cette réaction de solidarité se justifie sur le plan technique par le fait que les camps ici restent armés, alors que dans les territoires seule la police...