Place de l'Etoile - Le président de la Chambre répond indirectement à Bkerké Berry : sans la présence syrienne au Liban, beaucoup de données auraient changé

Le ministre de l’Éducation, M. Mohammed Youssef Beydoun, a tenu hier une conférence de presse conjointe avec le président du CRDP, M. Nemr Freiha, et avec le directeur général du ministère de l’Éducation, M. Mtanios Halabi, pour annoncer «la reprise du travail dans les écoles normales primaires et complémentaires, arrêté depuis de longues années des suites de la guerre, afin de préparer les 6 000 enseignants dont le Liban a besoin pour les prochaines cinq années». M. Freiha, pour sa part, a indiqué que, «pour cette nouvelle reprise des activités des écoles normales primaires, le recrutement se fera dans les régions pour les besoins des écoles des localités traditionnellement les plus défavorisées et où les enseignants manquent de façon chronique». M. Freiha estime que «cette nouvelle façon de procéder évitera aux candidats les dépenses exorbitantes du fait de leur déplacement jusqu’à la capitale et les grandes villes», et affirme qu’«elle permet à l’administration de mieux contrôler les affectations, soumises auparavant aux tractations politiques, ce qui perturbait le bon déroulement du cursus scolaire». M. Freiha a indiqué que 23 écoles normales primaires ont été créées ou réactivées dans les régions, mais qu’une seule école normale complémentaire sera fonctionnelle à Beyrouth. Pour les conditions de recrutement dans le primaire, le président du CRDP a donné les précisions suivantes : l Pour l’enseignement de l’arabe et des sciences sociales, le candidat doit avoir terminé une 1re année universitaire en arabe, en histoire ou en géographie. l Pour l’enseignement des mathématiques et des sciences, le candidat doit avoir obtenu son diplôme de mathématiques élémentaires ou de sciences expérimentales, car les concours pour le recrutement porteront sur les programmes de ces deux classes. l Pour l’enseignement du français ou de l’anglais, le candidat doit avoir réussi sa première année universitaire dans ces deux disciplines. l Pour les jardinières d’enfants, le baccalauréat suffit aux candidates. Concernant la seule école normale complémentaire qui fonctionnera à Beyrouth, M. Freiha a indiqué qu’«elle ne recrutera que des candidats à l’enseignement de la physique, de la chimie, de la biologie et des mathématiques». Les candidats à ce cursus seront autorisés à se présenter sur titre : ils doivent avoir terminé leurs deux premières années universitaires. Une commission sera chargée d’étudier leurs dossiers. M. Freiha a affirmé que «cette nouvelle stratégie de recrutement est favorable à l’épanouissement social des villages et localités traditionnellement les plus défavorisés, saignés qu’ils sont par l’exode rural dû en partie à des écoles qui n’ont pas répondu au besoin d’épanouissement de leurs habitants». Enfin, M. Freiha a précisé que les candidats ont entre le 9 et le 20 de ce mois pour présenter leurs demandes.