Denniyé Le MUI dénonce les menaces de liquidation de députés

Le secrétaire général du Mouvement de l’unification islamique, cheikh Milad Chaabane, a dénoncé hier, lors d’un meeting oratoire, les tracts que les jeunes d’Al-Takfir wal Hijra avaient distribués dans le Akkar et à Tripoli, et dans lesquels ces derniers avaient menacé de liquider huit députés chrétiens si leurs camarades n’étaient pas libérés. La veille, samedi, les parents des partisans de l’organisation sunnite intégriste Al-Takfir wal Hijra avaient publié un communiqué dans lequel ils ont accusé les auteurs de ces tracts de «vouloir provoquer des troubles sécuritaires et de nuire à nos enfants incarcérés à la suite des événements de Denniyé». «Nous sommes stupéfaits de voir que ces tracts ont pu circuler au vu et au su de tout le monde à Tripoli et dans le Akkar, sans que les services concernés ne puissent en capturer les auteurs», ajoute le communiqué des parents. La veille, vendredi, l’organisation intégriste avait menacé de «liquider» huit députés chrétiens du Nord si ses partisans emprisonnés n’étaient pas libérés. Le communiqué, signé des jeunes d’Al-Takfir wal Hijra, affirme que «l’État policier poursuit ses actions criminelles en arrêtant nos frères moujahidine, et les torture dans les sous-sols de ses prisons infâmes en dépit des appels répétés de nos parents et de nos frères restés sans réponse». «Nous exigeons la libération inconditionnelle dans un délai de dix jours de tous les frères arrêtés, faute de quoi nous liquiderons les députés Sleiman Frangié, Jihad el-Samad, Fawzi Hobeiche, Karim Rassi, Estéphan Doueihy, César Moawad, Boutros Harb et Sayed Akl». Des combats avaient opposé début janvier les partisans de l’organisation sunnite à l’armée libanaise dans la région de Denniyé. Elle s’était soldée par la mort de plusieurs dizaines d’intégristes, et l’arrestation d’un grand nombre, dont 32 sont encore sous les verrous.